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Festival Rock en Seine 2012 – Jour 2

Réveil difficile en ce Samedi 25 Août, deuxième jour des Rock en Seine… Mais on est reparti pour le Parc de Saint-Cloud, enfin sous le soleil ! Après le concert de C2C la veille ou la déferlante de Dionysos, le niveau sera assez difficile à relever… Et pourtant !

On démarre avec Speech Debelle ! La jeune MC qui a remué le Point Éphémère en Mars dernier envoie toujours du pâté… Sans perdre sa féminité, elle assume un hip-hop comme les grands, sans se laisser démonter. Et on adore ce décalage ! Avec son accent anglais à couper au couteau, elle enchaîne son set sous un soleil de plomb, essayant de motiver un public bien caché sous les arbres. Les quelques irréductibles du premier rang ont quand même pu profiter d’un bon show, à la croisée entre hip-hop pour le moins classique et instru plus audacieuses, à coup de bonnes grosses guitares. Le tout, évidemment, bercé par le flow joliment authentique de l’anglaise.

Retour sur la scène de l’Industrie pour aller voir Hyphen Hyphen. On les connait bien ici les niçois, qui nous ont offert deux sessions acoustiques, Only One et Epiphany. Et depuis leur EP Chewbacca I’m your mother, ils grimpent bien… Jusqu’à atterrir, donc, aux Rock en Seine. Prenez de l’électro, un chouia de disco et de rock, une énergie du tonnerre et une chanteuse à la voix quasi lyrique en live, et vous obtiendrez un show survolté et original. Un petit air de Florence and the Machine pour ce groupe qui, en plus, a l’air super sympa. Ca fait vraiment plaisir de voir des musiciens qui ont l’air si heureux de jouer et une chanteuse qui a presque du mal à arrêter de sourire.  Non, vraiment, Hyphen Hyphen sera une des grosses révélations de ces Rock en Seine, une confirmation plutôt.

Retour sur la scène de la Cascade pour voir Caravan Palace… Etant une grosse fan, quelle déception ! La voix de la chanteuse ne rend pas si bien que ça en live, contrairement à celle de Mette Lindberg de The Asteroids Galaxy Tour la veille… L’instru’ ne cassait pas la baraque, mais c’est surtout cette voix, ou justement cette absence de « belle » voix qui m’a dépitée. Certes, ça reste bon. Mais aller à un live pour préférer l’album, c’est un peu dommage… Du coup, direction le Circus des Rock en Seine, où on a pu voir un joli spectacle de cirque et une expo photo originale sur les « monstres » de foire.

Retour à la musique pour aller voir dEUS, pilier du rock indé belge. Ce qui est agréable avec Tom Barman et ses acolytes, c’est qu’on n’est même plus surpris quand c’est bon. Parfois mélancoliques, parfois plus énergiques, souvent poétiques, dEUS nous a littéralement enchantés. Ca ne se la pète pas, c’est efficace et ça porte. Ah, et en plus, ils ont fait une superbe reprise de Sabotage des Beastie Boys, bel hommage à Adam Yauch (alias MCA), le co-fondateur du groupe, décédé en mai dernier. Que demander de plus ?

Il y a 3 ans, le chanteur de Bloc Party était venu, tout penaud, au micro pour dire à un public impatient que « Oasis, ça va pas très bien ». S’en est suivi l’annulation du concert et surtout la séparation du groupe, après une énième dispute entre les frères Gallagher. Et voilà que, 3 ans plus tard donc, Noel Gallagher revient, en solo, sur ce même festival. Il nous a présenté un mix entre des chansons de son nouvel album, Noel Gallagher’s High Flying Birds et quelques reprises d’Oasis. En toute honnêteté, à moins de connaître sur le bout des doigts la disco du feu groupe et du projet solo, impossible de faire la différence : toujours la même ambiance, toujours le même rythme et…toujours les mêmes accords. De plus, niveau modestie, Noel n’a pas fait énormément de progrès… On n’a qu’à dire que son « c’est le meilleur concert du week-end, hein? » était purement ironique ! La devise « on prend les mêmes et on recommence » (enfin, presque les mêmes) semble néanmoins être efficace vus les nombreux fans amassés aux barrières.

C’est avec des airs de fan hystérique que je me suis placée aux barrières pour The Black Keys. Et visiblement, je n’étais pas la seule à attendre impatiemment la tête d’affiche de ce samedi soir ! Un concert mené de main de maître par les deux américains attendus au tournant. C’était impeccable, implacable même… Pas de grosse surprise, mais aucune déception !

Après avoir été mis en jambes par des Black Keys hyper pro, on a bien envie de danser comme hier avec C2C. Alors direction Agoria, de son petit nom Sebastien Devaud, Dj, producteur, compositeur et co-fondateur du label Infiné. Histoire de finir le CV, il a également participé à la création du festival electro lyonnais Les Nuits Sonores. Pour beaucoup, il a été révélé par son titre Les Violons Ivres, mais Agoria ne se résume pas qu’à ça… Le DJ a le don de vous emmener dans un univers à part, où pour beaucoup vous avez tendance à danser de manière assez perchée. Histoire de situer, Agoria c’est de la techno de Detroit, la vraie, la belle, l’originelle. De quoi, en effet, danser comme un épileptique sous acides.

6 réponses sur « Festival Rock en Seine 2012 – Jour 2 »

[…] Noël Gallagher est allé les voir sur scène et a déclaré avoir été bluffé… Sir Elton John (non, ne riez pas !) a même dit d’eux : “They have a knowledge of R&B and blues at 16 years of age that I have only amassed in my 65 years. They’re just like a breath of fresh air.” Rien que ça ! Intriguée par tous ces encensements, j’ai donc écouté ce premier EP des Strypes… […]

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