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Festival Fnac Live – Edition 2012 – Jour 1

Remettons-nous dans le contexte : nous sommes le Jeudi 19 Juillet, il est 17h30 et l’été est enfin arrivé… au grand bonheur des parisiens venus assister au premier jour des Fnac Live ! Au programme ce jour, Lescop, François and The Atlas Mountains, Disiz, 1995, Irma et Charlie Winston.

Matthieu Lescop ouvre le bal. Ancien membre du groupe Asyl lancé en solo, sous la protection de John et Jehn, il délivre une pop très marquée eighties, aussi bien dans la voix, dans l’instru et même dans la danse… Sombre et profonde, sa prestation ne convainc pas tout le monde mais a tout de même le mérite d’être intéressante et surprenante. Et de toute façon, son (très court) set ne permet pas de réellement rentrer dans son univers, plus branché salles sombres et stroboscopes psychédéliques que parvis de l’Hôtel de Ville en plein soleil.

Toujours dans la catégorie pop à la française, on enchaîne avec Frànçois and The Atlas Mountains qui, armé d’un de ses titres-phare La Piscine, a enveloppé d’une couche de douceur tout le parvis. A noter la surprenante choré sur Les Plus Beaux : les petits mouvements de bras style vahiné sur des mecs parfois barbus et à l’air très sérieux, c’est assez marrant…  Mêlant anglais et français, ajoutant des morceaux inédits à leur setlist, ils ont su combler leurs fans.

Alors forcément, après Lescop et Frànçois and The Atlas Mountains, la transition avec Disiz a été assez rude… Vous vous souvenez de J’pète les plombs de Disiz La Peste ? Et bien après un petit crochet du côté du rock, Disiz revient, allégé au niveau du nom, et semble enfin s’être trouvé sur son nouvel album aussi bien côté musique que jeu de scène. Ca sentait bon la maturité (enfin !) trouvée et ça n’a plus grand-chose à voir avec la période J’pète les plombs.

Et là, c’est le drame… D’un coup, un peu avant 19h30, le parvis de l’Hôtel de Ville se fait envahir par une foule de fans surexcités et plutôt jeunes… 1995 arrive. C’est comme si le groupe avait totalement décomplexé les bobos parisiens, ados de bonnes familles : aujourd’hui, ils peuvent écouter du hip-hop sans qu’on les regarde de travers. Alors forcément ça délie les langues et ça ouvre les oreilles : « 1995 ça déchire et si t’aimes pas, t’es un bâtard » (fillette de 10 ans tout au plus, au look très BCBG). Passée cette surprise au niveau du public, les 1995 ont livré un show d’excellente qualité et ont su motiver une foule certes déjà largement acquise. A grand coup de battle filles/garçons ou gauche/droite selon les cas, ils ont énormément fait participer le public qui en redemandait. Musicalement, rien de nouveau sous le soleil, mais l’énergie qu’ils dégagent rend leur live plus qu’intéressant… A noter aussi la battle d’impro accompagnée de beatbox…« Ca déchire ».

Tour de magie, 1995 s’en va, le parvis perd une bonne moitié de ses spectateurs (une grosse poignée essayant tant bien que mal de rentrer aux backstages, tentant même d’arracher les badges des pauvres bloggeuses qui passaient par là), mais en récupère tout autant… Autre ambiance, plus âgée, plus posée aussi, pour accueillir Irma. Malgré de gros soucis de micros sur une des chansons, la jeune femme ne se laisse pas démonter et chante ses titres touchants et mélodiques comme si elle était au fond d’un bar à 1m de son public. C’est peut-être ça qui est sympa avec Irma… Elle vient d’internet et elle ne semble pas avoir oublié que c’est le public avant le fric qui l’a faite arriver là.

Et enfin, devant un parterre de fans (plus majoritairement féminins) fidèles, Charlie Winston a fait son show et sa setlist en grand professionnel. Plus dandy que hobo, pas de grandes surprises mais on ne va pas chipoter, c’est sympa quand même.

Chronique : ClémenceCrédits photos : Franck Haudrechy


 

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