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Festival Fnac Live – Jour 4

Ce qui est cool avec les festivals, c’est qu’on passe d’un univers à un autre en un rien de temps. Fnac Live, jour 1, on a eu du hop-hip avec 1995. Deuxième jour, nouvelle ambiance avec  les déjantés Naive New Beaters. Ensuite, de la chanson française avec Arthur H. Et là, ce dimanche, les Fnac Live nous ont proposé pour les trois-quatre premiers concerts une définition de ce que peut être la féminité… Sous toutes ses formes !

Mensch ouvre le bal. Pour la petite histoire, les deux musiciennes se sont rencontrées dans une Fnac. Une guitare saturée, une basse, deux voix et c’est parti pour un rock qui n’est pas sans rappeler le krautrock allemand. Décomplexée, elles jouent du rock bien sûr, mais ne se privent pas de tendre parfois vers la pop. Ce qu’on aime bien aussi, c’est qu’elles ne jouent pas sur la note « groupe de filles », ne minaudant pas sur scène et ne cherchant pas à tout prix à séduire les mâles présents.

Virage radical justement avec Liza Manili. Petite robe colorée, talons jaune fluo, coupe au carrée… La jeune fille est plutôt jolie. Elle chante d’une voix fluette des mélodies sucrées en lançant des regards mutins. Bon, on aime ou on aime pas.

Du coup, quand Liz Green arrive, le contraste est encore plus saisissant : voix puissante, allure de fille rigolote et attitude complètement perchée… Une ambiance rétro et décalée à souhait, entre le batteur en noeud pap’ et le bassiste en veste de costard et short de sport. Et côté musique, c’est folk et jazzy à la fois, mais c’est surtout autour de la voix de la jeune anglaise que s’est construit le projet. Fragile et imposante en même temps, ronde mais avec parfois des petits accents cassés, c’est la voix des Fnac Live qui est le plus marquante et intrigante !

Allez, un peu d’hommes tout de même ! Les Ewert and the Two Dragons ne sont pas trois mais quatre et viennent non pas d’Angleterre mais d’Estonie. Présentations faites, sachez qu’ils sont un de nos coups de coeur du festival… Ils font de la pop-folk très douce, très aérienne, reposante et positive. Mais ils sont surtout géniaux humainement, couvant des yeux leur public, essayant de donner le maximum. Et visiblement ça marche, après leur set beaucoup avaient l’air content, tout simplement. Alors oui ce n’est pas de l’expérimental, ça a déjà été fait et ça ne pogotera pas partout dans le public. Mais c’est simple, joli et sincère, et on n’a pas envie d’en demander plus.

Retour dans l’ultra-féminité avec Carmen Maria Vega. Festival de grimaces, mini-mini-short en cuir, veste largement ouverte sur un soutien-gorge noir, elle motive la foule et l’interpelle à coup de mimes ou de miaulements. Un show très offensif pour la Lyonnaise donc, qui a enchaîné les titres de son nouvel album, Du chaos naissent les étoiles, tour à tour critiques acides ou chansons bien rock. Un peu déroutant tout de même, voire même fatigant…

Vient le tour d’Archimède. Première fois que je les voyais en live, et en toute sincérité, je n’ai pas trop compris l’engouement autour de ce groupe de rock français. Paroles pas si travaillées que ça, musique et attitude assez conventionnelles, relent de Téléphone (rien à dire contre Téléphone, mais un seul Jean-Louis Aubert suffit…). Non, vraiment, joker.

Et on finit ce festival par Tryo, ou comment avoir de nouveau 12 ans en l’espace de deux titres. En toute honnêteté, ils ont assuré ce concert à l’arrache, c’était pas toujours calé, pas toujours bien arrangé, mais ça marche toujours aussi bien. Politique, jeux de mots, chansons drôles, tout ce qu’on attend de Tryo y était. Ils ont chanté pas mal de chansons de leur nouvel album Ladilafé, prévu pour fin Août. La chanson d’où l’album tire son nom est un hommage émouvant à Patricia Bonnetaud, la chargée de production qui les a découverts, décédée en Février dernier. Les Tryo n’ont pas manqué d’expliquer qui elle était et ce qu’elle représentait pour eux. Pour résumer, les quatre garçons (accompagné par un cinquième membre au violon) ont terminé ces Fnac Live comme il fallait : musique, bonne humeur et émotion.

Chronique : Clémence – Crédits Photos : WsF / Williams Farkas


3 réponses sur « Festival Fnac Live – Jour 4 »

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