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Alexis HK – Le dernier présent

Le crooner de la chanson est de retour avec un quatrième album plein de poésie et de bons mots : Le dernier présent. A propos de la fin du monde, Alexis HK relativise et invite à profiter de l’instant présent. Il se pose à nouveau comme un grand parolier et sa voix fait prendre tout son sens à sa musique.

Pour Alexis HK, la chanson française est une institution dans laquelle il a été baigné très tôt. Il est important donc d’en être à la hauteur. HK s’amuse avec les codes et les traditions de la musique et remet à l’honneur des morceaux moyenâgeux : c’est le cas du titre Ignoble noble, par exemple, auquel participent Renan Luce et Benoit Dorémus.

Alexis HK sait aussi prendre le bâton pour taper sur les errements de ses contemporains, notamment dans On peut apprendre. Mais Le dernier présent invite surtout à l’amour et à l’ouverture, sans tomber dans la facilité ou le pathos. On entend des mots si peu poétiques comme clochard, gueuze ou merde … et c’est presque ceux qui cognent le plus juste.

Alors bien sûr, Alexis HK, on l’aime, ou on le déteste. Pour certains, sa voix rappelle « quelques caresses fugaces en des lieux incertains », pour d’autres, le timbre est trop grave, pas assez juste ou mélodieux. Pourtant, la poésie reste totale et si cet album est sans doute le plus triste d’Alexis HK, il n’en est pas moins le plus optimiste.

On espère que les mayas avaient tort et que l’heure de partir n’est pas bientôt venue : on veut encore entendre Alexis HK, qui, de cet album, nous offre « chaque instant comme dernier présent ». On se souvient du clip génial des Affranchis en 2009. On veut encore voir Alexis HK et son sens très poussé de l’esthétique qui redore le blason du vidéoclip français :

Auriane Hamon

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