Une odeur d’asphalte pèse dans la salle mais ce n’est pas le bitume que nous sommes venu chercher ce soir, c’est l’avenir du son qui nous a guidé.
The Kills, joue à guichet fermé … une heure de retard sur la programmation pour mieux se faire désirer. Lancement de rifts, guitares saturées, La vérification des instruments, comme un son brut et lourd qui vient annoncer ce qui sera la suite. Entrée en scène d’Hotel (Jamie Hince) et de VV (Alison Mosshart). Elle est le feu, il est la flamme. Leur son symbiotique, comme leurs boîtes à rythme temporisent l’ambiance, d’ici, de là. Un son issu du rock, proche du fond, d’à l’origine, celui d’un garage devenu rock.
The Kills est venu pour une petite Release Party, du sang neuf pour la lancée de ce quatrième album : Blood Pressure. Mirettes ouvertes, et ouïe déprogrammée, s’ouvre alors notre palpitant musical. Satellite se fait entendre très vite, deuxième titre de l’album, deuxième titre live, 1er extrait de ce nouvel LP.
Public pressurisé, jusqu’à la vue des micros, on aperçoit intelligentsia parisienne, faite de bric et de broc, de lunettes ajustées, de sapes’ hypes et de regards assurés. Toute une salle apprêtée, venue se trémousser devant le nouveau groupe définitivement devenu vogue. Ce couple en scène à le vent en poupe. Cela s’entend à leurs guitares, leur son, leur énergie bizarre, qui sans être déguisée sous une houppette, un style, une tendance, nous rappellent leur don pour l’essentiel : deux guitares (les mêmes), deux voix le reste n’étant.
Par vagues successives de chaleur, les gouttes de sueur perlent sur Jamie Hince comme sur le public emmêlé, énergie à revendre, démonstration de VV qui ne cherche pas, semble t-il la lumière incandescente de la scène, mais le tapis des recoins sombres de la scène. Preuve dans sa requête ? Out the sunlight please … deux fois … simplicité de ton, d’apparence comme dans le jeu des cordes, ici on ne joue pas du médiator monsieur ! On gratte au naturel madame !
La lumière se tamise, un petit kiss du bout du micro en signe de bye bye. La scène s’éteint de sa musique, de son énergie, comme toute bonne chose, on en voudrait encore ! The Kills s’annonce déjà dans toutes les bonnes programmations, à la sortie ou nous rappelle qu’ils seront présents à Rock en scène.
Crédits Photos : WsF
4 réponses sur « The Kills Live – La Flèche d’or – Mars 2011 »
« Ce couple en scène comme dans la vie à le vent en poupe » > ils sont pas ensemble dans la vie, Jamie est avec Kate Moss enfin! Faut suivre un peu qd même ;))
En effet, merci de l’information. Article corrigé 😉
[…] au rock félin de THE KILLS sur fond de scène imprimé léopard, la tension est à son comble, bien entretenue par un duo au […]
[…] Il est des groupes qui nous rappellent que le bizarre et l’incongrue sont souvent synonymes de beauté. Erotic Market est de ceux-là. Rien de porno dégueu dans leur musique. On vogue entre le glitch, les bidouillages électro, les sons rocks bien crado et doubles voix creepy… Tout pour plaire aux amateurs d’electro-pop indé. Ex N’Relax, Marine Pellegrini et Lucas Garnier démarrent le projet Erotic Market à l’été 2011. Ils aiment nous perdre entre influences electro-pop (certains effets de voix rappellent immédiatement du The Knife) et rock, le titre Rumblin utilisant le même type de basses que dans The Kills. […]