Assister à un concert de Nosfell c’est un peu comme prendre un billet de train au hasard. Nous sommes donc en gare de l’Alhambra et siffle déjà le contrôleur pour annoncer la première partie…
Sous un éclairage minimaliste, entre sur scène une jeune femme blonde accompagnée d’un petit bout à venir pour bientôt. Notre future maman s’installe tout sourire derrière son orgue à l’ancienne et plaque quelques accords … Un peu Sarah Bettens et Norah Jones à la fois, Ornette diffuse une pop jazzy et sucrée qui mériterait d’être soutenue par une basse et une batterie. Après m’être attardé sur son Myspace je confirme mes dires et vous invite à en faire de même, son titre « All i wana do » possède ce petit plus qui provoque l’addiction …
20 minutes d’arret et le train repart avec un nouveau conducteur bien décidé à nous faire voir du pays … En véritable conteur, Nosfell enfile son costume de joueur de flûte et nous emmène dans une contrée où les villes et les pays ont des noms fascinants et des histoires inquiétantes …
Techniquement au dessus du panier, Nosfell est un excellent guitariste qui manie avec brio le sampleur, jouant de sa voix et de ses cordes pour donner de la matière à sa musique. Accompagné par Pierre Le Bourgeois au violoncelle et par Orkhan Murat à la batterie, il arrive à rendre accessible une musique très fouillé aux variations vertigineuses, un curieux mélange de sonorités orientales et de rock seventies.
Morceaux choisis parmis d’autres, Bargain Healers joué en solo sur un instrument venu d’ailleur (initialement composé en collaboration avec Joshua Homme de Queens of the stone age et Brody Dalle, femme de Joshua et ex membre de The Distillers). Expérience intéressante, dépaysement garanti.
En clôturant le concert sur Sladinji the grinning tree à l’accoustique et enfin sur Gouz Mandamaz (qu’il réussit à caler du premier coup ce qui semble lui faire plaisir), il nous laisse revenir à la réalité la tête chargée d’images merveilleuses et de consonances lointaines.
Crédits photos : Brian Ravaux
4 réponses sur « Nosfell Live – Alhambra – décembre 2009 »
[…] l’avions découverte en première partie de Nosfell à l’Alhambra en décembre 2009 et nous avons le plaisir de vous donner quelques nouvelles […]
[…] l’avions découverte en première partie de Nosfell à l’Alhambra et elle avait réussit à nous séduire avec sa pop épurée à la fois mélancolique et […]
[…] de la musique et de mots, Nosfell est à l’origine d’un univers d’une rare richesse possédant son propre langage […]
[…] cadre exceptionnel, voilà comment nous pourrions décrire en quelques mots le passage de Nosfell au Théâtre National de Chaillot, notre dernier concert et sans nul le plus touchant, de […]