A musicien exceptionnel, cadre exceptionnel, voilà comment nous pourrions décrire en quelques mots le passage de Nosfell au Théâtre National de Chaillot, notre dernier concert et sans nul doute le plus touchant, de l’année 2012.
Pour reprendre ce que nous vous avions raconté lors de l’annonce de cette date, Nosfell est donc à l’origine de la bande originale d’un spectacle de danse contemporaine nommé Octopus chorégraphié par Philippe Decouflé, un autre sorcier dans son genre … De cette association est née un univers sonore et visuel tout en clair-obscur où les corps s’expriment mi-hommes mi-ombres sur une série de thèmes dans lesquels on retrouve cet onirisme un peu sombre si cher à Nosfell.
A l’occasion de la clôture des représentations et pour le remercier de son implication dans le projet, les organisateurs de l’événement ont donc offert à notre compteur aux pieds nus, les planches du Théâtre Chaillot le temps d’une soirée qui restera certainement pour lui comme pour son public un des moments les plus forts de sa carrière.
Imaginez seulement quelques secondes la salle Jean Vilar et ses 1250 places toutes occupées, plongée dans l’obscurité totale et baigné d’un silence religieux. C’est dans ce contexte et sous le seul feu d’un projecteur que Nosfell a investi les lieux, seul avec sa guitare … Une heure et demie plus tard nous voilà sur la place du Trocadéro, saisis par le frimas de décembre reprenant petit à petit nos esprit, conscient d’avoir vécu quelque chose de rare et de précieux.
Crédits Photos : WsF – Williams Farkas
