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Interview Madjo – Septembre 2010

A l’occasion de la sortie toute récente de l’album Trapdoor, la jolie Madjo, à pris le temps de partager un petit coin de table parisien pour nous parler de cette nouvelle aventure musicale …

Bonjour Madjo, pour commencer et pour faire le lien avec ton EP, j’ai trouvé qu’il y avait une nette évolution dans les sonorités …
L’EP tout était en chantier, j’étais en pleine phase d’enregistrement, il a été fait pour consolider la partie concert et je n’étais même pas sur d’avoir envie de le sortir … mais nous avions pas mal de dates à cette époque et on a trouvé qu’il était mieux d’avoir un support … donc effectivement c’était un peu le chantier !

Et l’album est enfin arrivé, plus pop un peu moins Trip-hop et surtout chargé de différentes influences soul, folk et autres …
C’est à ce moment là les sonorités Trip-hop me plaisaient mais pour ce nouvel opus, il faut dire que je n’aime pas beaucoup les étiquettes, alors je n’y couperais certainement pas et certains me classeront comme une artiste soul … et je pense d’ailleurs que ça n’est pas vrai … mais il y a plutôt des touches de soul dans ma voix et de pop ou de folk dans ma musique, un peu de trip-hop notamment dans l’approche rythmique de titre comme Le Coeur Hibou sur l’intro de la chanson …

Du coup quelle est la catégorie dans laquelle tu ne voudrais surtout pas entrer ?

Allez … la Dance music ! Mais globalement je n’ai pas d’apriori, si ce n’est la notion « d’artiste Féminine », cette appellation m’agace singulièrement !

Comment aborde tu la composition d’un titre ?
Alors ça dépend, il y a eu des morceaux qui sont partis d’un ensemble guitare-voix, d’autres qui ont été débutés uniquement sur une base vocale, je superposais les voix sur des logiciels de type Garage Band, des petits logiciels basiques dont tu peux apprendre à te servir rapidement. Et puis il y a des morceaux issu de ma collaboration avec Sébastien Lafargue soit à partir d’une de mes structures soit à partir d’une création commune.

Tu pense qu’avoir eu un cursus classique t’as aidé ?
ça ma apporté des bases, une bonne connaissance de la musique, des notes et la rigueur peut être … même s’il ne faut pas trop en abuser et savoir lâcher la bride car la musique classique peut avoir un côté très enclavant, tout est sur partition, un univers codifié.

De la musique passons aux textes, tu utilise aussi bien l’anglais que le français … écris-tu de la même manière dans les deux cas, y a t-il une raison pour le choix d’une langue ?
Non, ce n’est pas aussi carré dans la démarche. Dans un premier temps, j’ai commencé à écrire en français et j’avais envie de faire perdurer ce travail, j’ai fait pas mal d’atelier d’écriture avec Charlotte avec qui j’ai co-écrit le texte du nid des 100 soucis. L’anglais c’est surtout de part ma culture musicale anglo-saxonne, c’est ce que j’écoute le plus, je suis très attaché à cette langue, j’ai fait beaucoup de reprises anglaises peu ou pas en français. C’est une langue très chantante ! Mais j’aime vraiment les deux langues.

Il y a aussi une certaine pudeur qu’implique la langue française …
Au delà du fait d’assumer, quand tu écrit en français, en France les gens te comprennent et il y a du coup un côté petite planque avec l’anglais. Après c’est peut être grossier ce que je dis mais ce rapport immédiat avec le public français reste délicat à gérer !

Le fait d’avoir joué dans les bars t’as aidé dans la construction de Madjo ?
C’est une expérience de plus qui fait un tout, le classique, les bars, c’est un ensemble de choses.

Mad Man, titre ovni aux sonorité Dub … comment est il né ?
Celui là nous l’avons fait avec Sébastien, il est parti sur une instru d’orgue et j’y ai posé une ligne de chant, on y a ensuite superposé des guitares électriques et de fil en aiguille, est né ce ressenti du beat un peu Dub quoi que assez rapide. Et à la fin on part ailleurs, il y a une cassure et le titre évolue. Un titre évolutif qui casse ce côté chanson.

Et le passage du Studio au Live ?
On a fait quelques dates cet été avec la formation d’origine assez légère, on a fait les festivals comme ça. Nous n’avons pas pu jouer tous les titres, Le Coeur Hibou, Je claque des doigts ou encore Lion Monkey Husband car il n’étaient pas définitivement montés. C’était des sessions essentiellement vocales avec un beat box quelques percutions. Un clavier nous a rejoint un peu plus tard, on a fait une semaine de résidence et on a profité pour tout repenser, faire un lien avec l’album … même si pour moi l’approche du live doit rester différente de album …

Dans quel type de salle préfère tu jouer ?
Dans un premier temps ça serra essentiellement des petites et moyennes salles … L’idéal pour notre formation scénique reste les théâtres pour la mise en avant du travail des voix. Avec ce genre de salle il y aussi ce côté cocon qui se prête très bien à notre univers, même s’il nous arrive aussi d’être explosifs !

Quelques reprises à l’horizon ?
Je suis entrain d’y réfléchir, ne serrait-ce que pour étendre le set en live (12 titres pour l’heure). J’aimerais bien avoir une ou deux reprises. Il y a déjà Where Did You Sleep Last Night, nous la jouions encore cet été mais je ne sais pas si je vais la conserver ou la remplacer c’est encore à voir car j’aime beaucoup ce titre ! Il y a une chanson D’Animal Collective, No more running qui est très électro, je voulais la rendre complètement folk avec plein de voix … Mais c’est encore à définir …

Myspace Madjo

http://www.youtube.com/watch?v=ThhRugLKlSE

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