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Interview – Emile Omar pour la sortie de Roseaux

A l’occasion de la sortie récente de l’album Roseaux dont il est l’initiateur, Emile Omar a pris le temps de répondre à quelques questions pour Adnsound. A 100 lieux de l’univers sonore des soirées passées sur platines ou dans les studio de la radio Nova, c’est ici d’un projet de reprises réalisé à partir de vrais instruments fait de cordes, de touches, de métal et de bois et sur lequel nous retrouvons la voix si particulière de ce formidable interprète qu’est Aloe Blacc. Une belle occasion de redécouvrir ces onze morceaux sous un jour réellement nouveau !

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AdnSound : Plus habitué aux platines qu’aux instruments organiques, qu’est ce qui a fait que tu passe de l’autre côté du miroir ?
Emile Omar : Une envie de toujours d’apporter une petite pierre à l’immense édifice de la création musicale.

Comment s’est donc monté ce projet de reprises avec Clément Petit et Alex Finkin et quel a été ton rôle en tant que « non-musicien » ?
Je connaissais Clément du lycée et Alex d’une soirée où il jouait de la guitare pendant que je mixais. Je leur ai proposé de travailler sur un projet de reprises avec un cadre esthétique assez précis. Nous avons planché ensemble sur les arrangements. Au delà de leur apport en tant qu’arrangeurs et instrumentistes (Clement au violoncelle et Alex à la guitare et au piano), chacun a un rôle déterminant dans la confection de cet album : Clément a dirigé les sessions d’enregistrement d’Aloe et Alex a réalisé l’ensemble. Me concernant, pour faire court, j’ai eu un rôle de directeur artistique. Bien entendu, il s’agit d’un travail collectif, faits d’interactions.

Puis  tu découvres Aloe Blacc avant même le carton du single I need a dollar et c’est une évidence ?
Juste après avoir commencé à travailler avec Clément et Alex sur les arrangements, j’ai pensé à Aloe sur la base de quelques mesures chantées sur son premier album solo en 2006.  Son timbre était unique. Je lui ai proposé de venir à Paris après une tournée européenne Stones Throw et il accepté. En studio, il était très ouvert et hyper à l’écoute de ce que nous imaginions. Il y des moment d’anthologie dans ce qu’il a chanté (notamment « Try me » et Missing you »), nous étions ravis.

Pourquoi « Roseaux », la souplesse de la plante, la richesse de son biotope … ?
Ce nom symbolise bien notre formation car les roseaux sont un ensemble d’entités singulières. Nous ne sommes pas un groupe, chacun a  d’autres projets, et nous nous retrouvons pour créer cette musique. Une musique qui est avant tout celle que nous voulons, indépendamment des codes et modes. En ce sens, Roseaux plie mais ne rompt pas 🙂

Décider de 11 reprises n’a pas du être une mince affaire … quel a été la part de chacun d’entre vous dans cette sélection ?
Nous sommes partis d’une vingtaine de titres que j’avais en tête. Le tri s’est fait naturellement, au gré de notre inspiration.

Des projets de reprise il en existe plein, mais le votre a de particulier que chacun de ces titres qui le compose possède un univers propre, Walking on the moon très jazzy, un We All Must Live Together groovy ou encore More Than Material au balafon, qu’est ce qu’il nous vaut ce panel d’atmosphères ?
Alex, Clément et moi nous ressemblons sur un point fondamental : la curiosité. Chacun a un parcours musical très varié. Au croisement des ces chemins existe Roseaux.

More Than Material, justement, à écouter l’original on prend conscience du travail de réorchestration, voire de réécriture …
« More than material », comme « Missing you » sont  les meilleurs exemples de notre volonté d’apporter un vraie relecture de titres qui nous sont chers, et pas simplement d’en faire une interprétation.

Tu t’imagines que nous ne sommes pas les seuls à attendre de voir porter le projet sur scène, aurons nous la chance d’être exhaussés ?
Nous y travaillons ! 🙂

Pour finir, faut-il considérer Roseaux comme un one-shot ?
Certainement pas ! Nous sommes pleins d’idées et d’envies.

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