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Biréli Lagrène Live – Festival Jazz à Saint-Germain-des-Près


De mi-mai jusqu’à début juin, le quartier de Saint-Germain-des-Près à Paris a vécu au rythme du jazz. Moderne, américain ou manouche, les amateurs ont pu profiter d’une programmation variée, épousant chaque style de ce qui fait le jazz aujourd’hui. Biréli Lagrène n’a pas fait exception.

On le connaît surtout pour son travail sur le jazz manouche, digne héritier du swing à la Django Reinhardt. Mais ce soir, dans le décor atypique d’un amphithéâtre rue des Saints-Pères, Biréli est entourée d’une formation plus large que l’éternel trio guitare-guitare rythmique-contrebasse du manouche. Autour de lui, une contrebasse certes, mais aussi un piano et une batterie. Et surtout, Biréli a invité des amis. Philip Catherine -rien à voir avec l’auteur de Louxor J’adore, on parle ici du guitariste virtuose, compagnon de route de Chet Baker notamment- et Boulou Ferré étaient de la partie.

Pendant presque deux heures de concert, les trois compères ont dialogué, échangé et joué avec une musique aussi bien inspirée par Mozart que par Miles Davis. Accessible, dansante, parfois même émouvante, leurs notes se mélangeaient en parfaite harmonie, et les sourires accrochés à leurs visages faisaient plaisir à voir. Boulou Ferré était en grande forme, commençant son intervention par un solo classique… Pour continuer sur du rock. Avec son allure de dandy, il est aussi à l’aise sur du Bach que sur du Django, passant parfois de l’un à l’autre en une seconde -pour le plus grand plaisir de ses acolytes, amusés par sa capacité à se moquer des conventions.


Assis sur nos pupitres d’étudiants, gribouillés de petits mots et autres dessins au Blanco, nous avons pris une réelle leçon de guitare. Et franchement, j’ai eu le regret de voir plus de cheveux blancs que de frimousses de jeunes mélomanes dans la salle. Le jazz est accessible, avec une réelle virtuosité technique. Ce quartier très étudiant est animé par un festival à la programmation prestigieuse. Et si on troquait les beer-pong contre le son d’une guitare et d’un Steinway?

 

Au piano, Jean-Yves Jung; à la contrebasse, Jérôme Regard; à la batterie, Jean-Marc Robin.

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