Sorti en juin dernier, How I Get Over est le troisième album de The Roots pour le label Def Jam. Comme à l’accoutumée, une pléthore d’invités et d’habitués : 13 au total pour une durée de 42 mins !
Si l’accent pop était déjà présent sur certains morceaux des 2 deniers opus, il est ici l’ingrédient principal, ce qui le rend particulièrement homogène. Des combinaisons équilibrées et mélodieuses, partagées entre amertume et espoir (9 morceaux sur 11 ont leurs refrains chantés). Moins de distorsions (guitares), de cymbales rock, mais du piano posé, délicat, souple et léger. Une influence pop/mainstream indéniable, mais avec l’expérience et la maturité d’un groupe doué et génial.
Cela débute par une intro angélique, des nappes de voix cycliques, puis des accords de piano plaqués pour un morceau de dépit : « Walk Alone ».
Vient ensuite une question existentielle sur le morceau « Dear God », magnifiquement arrangé (piano et batterie) et enjoué par la voix de « Monster of Folk« , brillante et fragile. Sur « Radio Daze », arrive le réveil avec ce même piano plus tranchant, une batterie plus proche et une basse ronde et grasse continuant plus intensément sur « Now or Never » et « How I Get Over ». Black Thought chantonne avec succès sur ce dernier : étonnant !!
L’album monte en puissance et en intensité. Une mention spéciale pour Dice Raw, rappeur et chanteur sur leur premier album studio de 1995, « Do You Want More » (the lessons part 1). On continue tranquillement avec « The Day » où l’on arrive dans une ambiance chaude et suave qui glisse avec ce riff de guitare et cette voix enfantine et touchante (Patty Crash), instru qui rappelle les productions de Nicolay qui, avec Phonte (qui rap sur ce morceau), forme le groupe Foreign Exchange. « Right » On sample ce délicieux air de pop avec un air de beat old school. Encore un sample de qualité pour « Doin’ It Again » (John legend) : morceau incisif au tempo plus élevé, plus énervé et où les cymbales de ?uestlove claquent !!
L’espoir et la combativité sont au rendez vous sur « The Fire », puis sur la petite instru « Web 20/20 », une sorte de freestyle. Le dernier morceau Hustla aurait pu être sur les albums précédents : une basse électro, un sample de bébé, une ambiance noire, visqueuse, lourde …
The Roots suivent une route qui leur est propre, pour toujours ? espérons !
Chronique par réalisée par Siddh