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The Leisure Society – The Sleeper

Chronique en douceur pour album nonchalant,  The Leisure Society est un groupe folk qui nous vient d’Angleterre  et dont le premier album évoque avec onirisme la culture folk américaine mariée à la rondeur de la pop anglaise des années 60. « The Sleeper » est un voyage dans l’espace et le temps …

L’aventure débute en 2006 quand Nick Hemming (She Talks To Angels) et le producteur Christian Hardyet décident de monter une nouvelle formation et demandent à leur entourage musical de les suivre … La société de loisir était née ! Sorti outre manche en mars 2009, leur premier album, « The Sleeper » arrive enfin dans l’hexagone après avoir reçu les louanges de la presse anglaise et se retrouve agrémenté pour l’occasion d’un CD supplémentaire, intitulé « A Product Of The Ego Drain » … comme quoi ça valait le coup d’attendre !

The sleeper, débute sur une intro planante aux sonorités 90s, mais quand « A fighting chance » se lance enfin, c’est en plein dans les années 60 que nous nous retrouvons. Nous sommes dans un magasin de disque londonien avec dans la main droite un vinyle de Love et dans la gauche un autre des Beatles. Ne sachant finalement quoi choisir nous repartirons avec les deux … telle est la musique de the Leisure Society !

« The Sleeper« , évoque l’évasion et la détente, un très beau titre aux sonorités chaleureuses … la balade est belle mais l’orage pointe … car les premiers accords de « The Last Of The Melting Snow » retentissent à mes oreilles et  je me laisse petit à petit emporter par la déception …

Il se trouve que se titre, qui a été même nominé aux Ivor Novello award, est une copie carbone du titre « Only love can break your heart » de Neil Youg et présent sur After the gold rush, album de référence pour les amateurs de country folk. Alors il se peut que l’influence de cet artiste sur si forte qu’ils ne s’en soient pas rendu compte de suite, mais je fustige quant aux médias qui ont encensé le titre, et fait comme si le titre original n’avait jamais existé … il y a des monument auquel on ne touche pas !

Passé la tempête, les titres qui défilent m’apaisent petit à petit par la qualité de leur production, puis il est bon de replonger dans cette époque …

« We Were Wasted » référence affirmée au duo magique Simon & garfunkel, rappelle l’atmosphère présente dans « The boxer » et en viendrait presque à nous faire le même effet. Quant à « The Darkest Place I Know » et son petit lead au piano à pouce, on s’imagine aisément en train de fêter noël sur une plage australienne.

Les huit titres de A Product Of The Ego Drain, s’inscrivent dans l’esprit de The Sleeper. Petit coup de cœur pour « Pancake Day » et son intro au son vieillit … dommage que le son revienne à la normale au deuxième couplet car ça donnait un cachet fou !

En conclusion, The Leisure Society c’est un peu comme la madeleine de Proust, à chacun des titres nous reviennent des morceaux que nous connaissons tous. Et si le goût de certains  est parfois un peu trop proche des gâteaux de nos grands mères, cette galette conserve le mérite de nous faire voyager dans les souvenirs collectifs.

Label : Pais – Sortie Janvier 2010

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