Quel meilleur endroit pour accueillir DJ Missill que la Gaîté Lyrique ? Cet espace modulable est idéal pour le nouveau show live de cette artiste française touche-à-tout dont l’album, Kawaii, est un véritable hommage aux jeux video qui ont bercé notre enfance (en tout cas, la mienne)…
La grande salle futuriste de la Gaîté Lyrique tarde un peu à se remplir.
DJ Pulla, qui assure la première partie monte sur scène aux alentours de 20h et met rapidement l’ambiance avec un set orienté Dubstep, mêlé de quelques touches de Turbine, de Hip Hop et de Chiptune. Après quelques minutes, la salle commence à ressembler à un épisode de la série Skins, une bonne partie du public en transe, portée par les basses des titres mixés par Pulla. Après une heure de sons électroniques ultra efficaces, les roadies réinvestissent la scène et la préparent pour la troupe de DJ Missill.
A peine le temps d’aller boire un coup au bar à la déco digne du château de Versailles, que la salle s’obscurcit de nouveau. Missill était jusqu’alors connue pour des DJ set ravageurs, mais aussi pour tous les autres domaine auxquels elle s’est adonnée : street-art, design, 3d, jeux video… Mais ce soir, elle est la pour présenter Pixill au public parisien, son nouveau show live à la mise en scène très travaillée. Finies les platines, l’artiste est accompagnée d’un véritable groupe ainsi que de nombreux guests qui viennent le rejoindre au fur et à mesure.
Le point central de ce live est une machine baptisée Game Girl, fabriquée de toutes pièces avec des pièces de bornes d’arcade, qui s’avère être un contrôleur MIDI permettant de jouer divers samples empruntés au jeu video, mais aussi un véritable stick avec lequel Missill peut contrôler en live les jeux projetés à l’arrière de la scène.
On assiste donc à un concert doublé d’une performance multimédia unique. Missill passe son temps entre la Game Girl et sa Keytar, un clavier customisé avec des ailerons tous droits sortis d’un anime japonais. Les morceaux variés mais toujours entraînants de son nouvel album s’enchaînent rapidement : Feel that bit, Glitter, Be more, Magic Potion… Les invités défilent les uns après les autres, rappelant parfois les concerts des géniaux Gorillaz.
Le groupe finira par sortir de scène sans rappels, après avoir rapidement salué le public, nous laissant un peu surpris face à un écran « Insert Coin » clignotant. Dommage que ca n’ait pas duré plus longtemps qu’une petite heure, mais vu l’énergie communicative dont ont fait preuve tous les artistes présents, on les excuse sans problème. Belle performance que vous pourrez retrouver un peu partout en France cet été.
Chronique et Photos par Antoine Guillou