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Linkin Park – A Thousand Suns

On s’en doutait, il l’a confirmé, le quatrième album de Linkin Park est le sujet de vives controverses depuis sa sortie les 13 et 14 septembre derniers (France/Belgique, Sortie mondiale). Bouse immonde pour certains, enfant d’une métamorphose conceptuelle pour d’autres, « A Thousand Suns » est un album qui fâche, divisant fans compréhensifs et langues de serpent. Oubliez la période « Hybrid Theory » et « Meteora », le métal coriace et les premiers pas du groupe, Linkin Park a radicalement changé de parure, vous êtes avertis.

Une fois passé le choc du changement de style, on tente de détacher « A Thousand Suns » de ses prédécesseurs et de l’apprécier malgré le virage à 360 degrés. Les guitares électriques ont disparu et le chant saturé s’est tu pour laisser place à des ballades au chant mélodieux appuyées par la guitare  acoustique (« The Messenger ») et le piano (« Iridescent », « Robot Boy »). Linkin Park a misé sur un album à l’émotion planante : chœurs aériens, samples électroniques, mixage de sons et électro ambiant (« The Requiem », « Burning in the skies »). « Black Out », l’un des deux morceaux saturés de l’album, est une composition hybride au chant mixé et à l’instrumental toujours aussi éthéré que sur les autres morceaux. Excepté « When They come for me » (samples orientaux, drum’n’bass envoûtante), les pistes défilent sans le moindre sursaut d’énergie.

Et pourtant, c’est au dixième morceau que l’album s’anime. « Wretches and Kings » nous réveille grâce à un chant saturé et une rythmique électro entraînante. On remercie alors Mike Shinoda (chant rappé, piano, guitare) et Chester Bennington (chant) de revenir aux sources le temps d’un morceau. Avec de la drum’n’bass, le groupe parvient à atteindre notre psyché et nous prépare au morceau qui suit. Avec « Wisdom, Justice and Love », l’album reprend de la consistance grâce à un discours de Martin Luther King qui agrémente le morceau tandis que le piano berce l’atmosphère du souvenir du militant.

« A Thousand Suns » est l’album « ground zero » d’un groupe obéissant à ses élans musicaux aussi surprenants puissent-ils être. Linkin Park voulait expérimenter de nouveaux sons, c’est chose faite.

Label : Warner Bros Records – Sortie : septembre 2010

http://www.youtube.com/watch?v=mjphyhQL-VQ

4 réponses sur « Linkin Park – A Thousand Suns »

On essaie toujours de l’être, mais ce n’est pas toujours facile 🙂 Pour « A Thousand Suns », le piège était de descendre l’album et d’en faire une affaire personnelle comme dans toutes les autres chroniques que j’ai lu sur l’album. Pourtant, c’est à chacun de se faire sa propre idée d’un album. Mon but n’est pas de casser les groupes (quel que soit mon avis sur le sujet), mais de repérer leurs particularités, ce qui fait leur identité. Je trouve ça plus intéressant, même si beaucoup ont vu dans cette sortie l’occasion de détruire Linkin Park, de se venger du groupe (qui déçoit apparemment beaucoup de monde, mais est-ce la majorité?).

Je n’aime pas cet album….. Et beaucoup d’autres non plus comme en témoigne la chute historique de 71 % de ventes en deuxième semaine aux US avec seulement 70 000 albums vendus……. soit 70 000 victimes !
Voilà, maintenant même si je ne demande pas un nouveau Hybryd Theory, je voudrai bien que LP arrête de me faire des musique avec des choristes et des mièveries
Petite pensée à ceux qui ont dépensé 1 euros pour « the radiance….. »

Je te comprends, personnellement je n’aime que « Hybrid Theory » et « Meteora » dans la carrière de LP, mais certains aiment le nouvel album et il me semble important de ne pas le descendre à tout va même si on le trouve très mauvais. Après, je dis ça, mais d’un autre côté je comprends la rancune de ceux qui ont dépensé leur argent et ont été déçus. Pour un virage à 360 degrés, c’en est un.

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