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Kamelot Live – Alhambra – 04.2011

Quelle soirée ! Payer 30 € pour quatre groupes dont Kamelot, il fallait être radin ou dans la mouise financière pour hésiter longtemps. Ceux qui ont trop attendu l’ont d’ailleurs amèrement regretté car la date était sold out ! Retour sur le meilleur concert de l’année 2011 selon nous.

Nous arrivons à 20h00 après le show de Sons of Seasons dont nous ne pourrons du coup rien vous dire. C’est à Amaranthe que revient la mission de chauffer la salle et de dynamiser ce public calme et posé de metalleux. Ce groupe de metal symphonique suédois a réussi à captiver l’intérêt du public, notamment grâce à sa magnifique chanteuse, et à une vraie prise de contact avec le public (invitation à claquer des mains, à chanter…). Nous dressions donc en rythme nos mains metalleuses, l’index et l’auriculaire  dressés vers le groupe. Un vrai concert de metal !

Vint alors l’heure d’Evergrey. Le chanteur, Tom S. Englund, est une bête de scène, amical, souriant, plaisantard, il nous a tous fait passé un excellent moment. Avec d’aussi bonnes compositions que les leurs, les musiciens ont convaincu toute la foule, et les premiers pogos sont nés dans la fosse. Petits et non violents, ils étaient la preuve que les metalleux n’aiment pas que le metal avec des growls et des circle pits musclés. Ce groupe suédois (eh oui encore du swedish) m’a vraiment donné envie d’écouter ses albums (que nous ne connaissions ni l’un ni l’autre).

Et là, Kamelot, le groupe qui passait en date unique à Paris avant de continuer son Pandemonium Over Europe, entre en scène. Les rangs se resserrent, le public crie d’enthousiasme d’une voix majoritairement masculine, puis les lumières illuminent la scène. Kamelot est prêt à rallier la salle entière à son metal symphonique et épique. Deux légendes jouent ensemble ce soir : Fabio Lione, le chanteur de Rhapsody qui remplace Roy Khan pour le tour, et les musiciens de Kamelot à la renommée mondiale. Jusque là, que du bonheur. On sait qu’on ne va pas s’ennuyer.

La mise en scène est soignée (chanteuse lyrique, violoniste costumée, pape à la figure pale et au maquillage noir effrayant, danseuse), Kamelot a un jeu de scène magistral et somptueux, et ce contact avec le public ! Fabio est au plus proche du public, le bassiste et le guitariste s’avancent également sur le bord de la scène, nous invite à headbanger et à chanter : Oh oh oh oh oh ! Oh wah oh wah yeah !. « Je veux entendre ta voix Paris ! » nous clame Fabio à de nombreuses reprises. La chanteuse d’Amaranthe revient chanter un duo avec Fabio, et alors que l’ambiance est à son zénith et que les mains sont levées en faisant le signe du metal, arrive la surprise de taille.

La chanteuse d’Epica, Simone Simons, arrive sur scène. Choc, murmures, sourires, elle est là devant nous alors que nous ne nous y attendions pas du tout (la demoiselle pour les potins sort avec le claviériste de Kamelot d’où sa présence…). En vraie metalleuse, elle nous fait le plus long et le plus beau headbang de toute la soirée, les cheveux roux tournoyant à toute vitesse. Majestueuse, souriante, elle nous clame quelques mots en français « Merci Paris ! Vous êtes géniaux ! ». Nous sommes heureux, et Kamelot va en remettre une couche histoire de finir en apothéose. Les musiciens quittent la scène et laisse le batteur, Casey Grillo, nous faire un solo tel que je n’en avais jamais entendu. Un show a lui seul, une impro digne d’être enregistrée. Le bassiste lui aussi viendra nous faire son solo au centre au bord de la scène. Que du bonheur autant visuellement que musicalement.

Après un rappel insistant et quatre morceaux par derrière, Kamelot se met en ligne sur le bord de la scène et nous salue comme des comédiens le fond dans un théâtre après leur spectacle. La chanteuse d’Epica et celle d’Amaranthe également là pour nous saluer en présence des Kamelot. Une belle petite famille pour une soirée grandiose. Merci à l’Alhambra d’avoir accueilli ces groupes qui devaient à l’origine jouer à l’Elysée Montmartre qui a brûlé.

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