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Interview – Tahiti Boy and The Palmtree Family – 2012

A l’occasion de la sortie de Fireman nous n’avons pu nous empêcher de poser quelques questions à Tahiti Boy, petits curieux que nous sommes !

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1 – Tout d’abord, venant de Tahiti, je me suis toujours demandée : pourquoi “Tahiti Boy” ?
C’est une histoire bien simple qui remonte à mon plus jeune âge, enfin quand j’étais au collège. Des amis m’ont surnommé Tahiti Boy probablement à cause des Simpsons ou je ne sais pas trop pourquoi. J’ai voulu changer de nom plus tard, assez récemment en fait, mais c’était trop tard, j’imagine que je suis aujourd’hui trop identifié sous ce nom là…

2 – Pourquoi cette (fausse longue) absence avant de sortir ce nouvel EP ?
Parce que précisément c’était une fausse absence, nous n’avons jamais cessé d’être actifs avec les membres du groupe, que ça soit sur les BO que j’ai composées ou en studio sur les productions que je faisais. On a travaillé sur des titres au fur et à mesure et un jour, l’air de rien, nous avons eu assez de titres forts pour en faire un maxi d’abord, puis un album très bientôt. Je suis en général un homme pressé, mais j’aime aussi le travail bien fait, et comme nous avons changé de son, il nous a fallu du temps pour concevoir tout ça.

3 – Cet EP précède-t-il un futur album ? (On l’espère en tout cas  !)
Carrément ! Nous devons finir quelques prises de voix et mixer tout ça, mais il y aura un album dans les mois qui viennent.

4 – Nouvel EP, nouveau label. Pourquoi avoir quitté 3rd Side Records ?
Nous sommes toujours très proches de 3rd Side Records, ils viennent de monter un nouveau studio qui va être super en plein coeur de Paris, et je sais que je vais aller faire des prises là bas. J’imagine que nous avions une vision différente sur certaines choses et cela nous a sagement amené à ne plus travailler ensemble sur Tahiti Boy and the Palmtree family. Mais ils viennent de monter le label Entreprise, leur division « en français dans le texte », si je puis dire, avec Lafayette et Jérôme « Tacteel » Echenoz, et j’a co-réalisé le maxi de Jérôme avec Samy Osta, donc tu vois, on bosse toujours ensemble d’une manière ou d’une autre et je ne souhaite pas arrêter d’utiliser internet dans leur bureau et battre Michel au basket le week end.

5 – Parlez-nous un peu plus de ce nouvel EP… Vous avez écrit toutes les chansons ? Comment s’est passé l’enregistrement ? Vous avez choisi de l’enregistrer en France ?
Oui j’ai tout écrit sauf Fireman qui est le fruit des talents conjugués des autres membres du groupe. Mais nous arrangeons tous ensemble. J’amène le squelette, les maquettes, et les musiciens saisissent le morceau en y ajoutant leur touche naturelle. J’aime beaucoup travailler comme ça, j’adore être surpris par l’idée d’Antoine (guitariste/chanteur) que les influences vont amener à tenter un son particulier alors que Vincent (percussions/flûte) aura une autre idée car ses influences seront très différentes. C’est ça qui fait la force du groupe, je pense, ce magma d’idées que j’ai la chance de pouvoir fédérer via les chansons. Nous avons tout enregistré dans un studio qui hélàs a déménagé : Microbe studio. Il se trouvait à St Cloud. Je dis hélàs car nous y avons passé tellement de temps que nous y avions nos habitudes… Nous n’avons pas vraiment choisi de l’enregistrer en France, c’est le budget qui a choisi ! Nous n’avons pas le luxe d’aller faire les percussions en Asie, les cordes à Londres et les voix à L.A. Mais c’est l’américain Chris Moore qui a mixé tout ça à New York, il y a donc bien une petite touche d’exotisme.

6 – La chanson Fireman a donné le titre à votre EP. Pourquoi avoir choisi celle-là en particulier ? Pouvez-vous nous parler un peu plus de ce morceau, qui est d’ailleurs aussi présent en remix ?
En général je suis contre l’idée de donner le nom d’une chanson à un album. Mais là c’est un Ep, donc différent, et Fireman est le 1e morceau que nous avons enregistré après le 1e album. Il a donné le ton, et surtout le son des morceaux à suivre, d’où son importance. J’aime aussi le concept du « fireman », le pompier évidemment, mais lorsque l’on traduit « fireman » en français littéral, la signification peut être beaucoup plus abstraite. Pour finir, ce n’est pas un remix qui clos ce Ep mais une reprise par nous même. Totalement différent. Nous fantasmions une reprise de Fireman avec un choeur, et nous l’avons fait. Fred Pallem a fait les arrangements de cordes et cuivres. C’est une autre lecture qui marche tout aussi bien, et qui souligne finalement assez bien le fait que le morceau ne tient pas que sur la production ultra moderne et fournie, mais fonctionne aussi sous une forme plus classique et dépouillée.

7 – Où avez-vous pioché votre inspiration pour cet EP ?
C’est une bonne question. Je ne sais pas trop quoi répondre… Je pense que nous voulions juste faire un disque loin de l’exercice de style, et proposer simplement une musique qui nous ressemble. Nous ne voulions pas nous référer à qui que ce soit en particulier, du style « faisons un couplet à la X et un refrain à la Y ». Je suis pianiste au départ, mais j’en ai marre de composer au piano car je trouve que je me répète, du coup j’ai abordé ce disque en n’utilisant que mon laptop et quelques machines pour écrire, ce qui m’a obligé à faire tout différemment. C’est pour ça aussi que les morceaux sont si différents de ceux du 1e album : ils ne sont pas écrits avec les mêmes armes, si je puis dire. Pour les paroles, c’est différent. J’ai beaucoup de mal à écrire les lyrics, je me fais aider du groupe, et le grand Mike Ladd m’a aidé pour The Park. J’ai vécu beaucoup de choses en 4 ans (depuis la sortie de notre 1e album), j’ai vieilli, évidemment, de fait je n’ai plus forcément envie pour l’instant de chanter des phrases qui ne parlent que d’amours adolescents. Conceptualiser, mettre en abîme, figures de styles : je crois que cela a donné une direction plus abstraite à nos lyrics.

8 – Vos principales influences musicales ?
Tellement d’influences… que je ne vais rien citer. Nous sommes 7 dans le groupe, et avons chacun 50 artistes cultes en tête non-stop, et tous les jours de nouveaux morceaux arrivent à nos oreilles. Nous avons cette chance d’être nés suffisamment tard (début des années 80) pour être influencés par 60 ans de musique pop, rock, électro, dubstep, chanson etc… Les jeunes qui montaient un groupe en 1962 n’avaient pas grand chose à se mettre sous la dent en terme de styles musicaux, ou alors des musiques du monde, jazz blues et classiques. L’accès à la musique aujourd’hui est tellement simple que tout nous influence, et c’est bien.

9 – En quoi cet EP est-il différent  des précédents ? Il marque un tournant, une évolution pour vous ?
Comme j’ai expliqué plus haut, en 4 ans nous avons évolué pour des centaines de raisons, tant dans notre expérience musicale que dans nos goûts, et avons mûri, enfin j’espère un peu au moins. Donc ce Ep est un peu comme une photographie de ce que nous sommes aujourd’hui. C’est pourquoi le son est tellement différent aussi de ce que les gens qui nous connaissent attendent peut être de nous. Mais bon, les amateurs de refrains en chœurs s’y retrouveront quand même. Peut être que le prochain disque sera en français, ou kletzmer, ou je ne sais quoi… Cela dépendra de nos humeurs et notre évolution : qui serons-nous dans 3 ans? Mystère.

10 – Sortie de l’EP “Fireman” le 5 novembre. A quand le clip ? Quel titre avez-vous choisi pour ce clip et pourquoi ?
C’est The Park qui est clipé en ce moment même, réalisé par Arnaud Delord et Vincent Ferrané. Nous avons choisi ce titre car il est très cinématographique. C’est aussi un titre qui est revenu plusieurs fois lors des écoutes avec des amis ou des journalistes, donc cela nous a poussé dans cette direction. Il sera prêt pour la sortie du Ep, le 5 Novembre, donc, et il va être magnifique!

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11 – Un concert à Tahiti un jour peut-être ?
Facile : tu nous invites, on vient.

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