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Fortune – Staring at the Ice Melt

Fortune, né du nouveau projet de Lionel Pierres du duo de hip-hop expérimental Abstrackt Keal Agram avec les musiciens Hervé Loos et Pierre Lucas, sort un premier LP « Staring at the Ice Melt ».

Le trio s’entoure des membres de Poni Hoax et Tahiti Bob pour nous livrer 14 morceaux electro-pop /synth-rock /disco-punk /new-rave…les qualifications sont nombreuses pour cette mouvance actuelle d’où surgissent quantités de groupes. Difficile pour Fortune de se distinguer dans cette branche aussi bouchée que la filière STAPS ou l’A6 un soir de match.

L’album s’ouvre sur «Under the Sun » et ses rafraichissantes vagues de synthés. Le chant  et l’énergie cool rappellent instantanément Phoenix, les maîtres du genre en France. Se suivent trois titres, « Gimme », « Bully » et « At Night » dans la même veine.

Des lumières et une boule disco clignotent dans la tête à l’écoute de la mélodie entêtante de « At Night », morceau qui fait également résonner des émotions plus profondes. Le titre est la meilleure illustration du crédo du groupe : faire émouvoir et danser. Un leitmotiv qui les rapproche des new-yorkais Passion Pit, bidouilleurs de sons dansants à la mélancolie latente. Cohabitent ainsi au fil de «Staring at the Ice Melt » des mélodies claires sur des ambiances sombres.

Le chanteur abandonne son ton plaintif et ouvre sa voix sur « Since you’re Gone », une reprise réussie de The Cars, un groupe de new-wave de 1982.

Le morceau suivant, « Highway », ressemble à s’y méprendre à Hey you le tube de Pony Run Run, de la mélodie au clavier, à la réverbération de la voix, jusque dans ses paroles (Take the time). Des influences (les groupes britanniques des 80’s) et une démarche similaires aboutissent à un résultat quasi-identique.

La touche disco est mise de côté le temps de « Nothin » où les synthés sont relégués au second plan au profit de riffs de guitares accrocheurs pour un morceau beaucoup plus rock. On ne s’attardera pas sur les autres morceaux de l’album qui, s’ils sont agréables à l’écoute, ne sont pas inoubliables. A noter, un petit virage funk sur  » Celebrate« .

Le disque se conclut sur « Poison« , un très beau morceau qui s’oppose au reste de l’album par une atmosphère sombre qui monte en puissance avec l’ajout progressif de la rythmique puis de nappes synthétiques électrisées.

Staring at the Ice Melt bénéficie d’une production très aboutie, notamment grâce à la collaboration de Stephane Briat, producteur des artistes de la scène versaillaise, dans la lignée desquels Fortune compte bien faire fortune (nul).

Label : Disque Primeur – Sortie : Avril 2010

Une réponse sur « Fortune – Staring at the Ice Melt »

Je suis pas super d’accord avec toi sur la comparaison Highway / Hey You.
Quoi qu’il en soit cette chronique est cool.
Merci

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