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Demented Are Go – The Peacocks – Manor Freaks Live – Mains d’oeuvre – 2012


Une soirée avec l’un des groupes qui a crée le genre d’un style musical c’est souvent une soirée qui restera dans les mémoires. Quoi que parfois les groupes resurgissent des abîmes en traînant l’odeur âpre de l’avarice, ce qui se ressent souvent au concert, car l’avarice rime souvent avec mauvaise prestation.

Demented Are Go est l’un des groupes instigateurs du psycho, leur style est plutôt Zombie contrairement aux autres groupes du même genre. Nous avons eu l’occasion de croiser notamment le groupe allemand Madsinn programmé depuis plusieurs années au Festival de Dour en Belgique et encore au Hellfest il y a quelques années. Demented joue dans une autre cour et c’est cela qui nous plait. Des groupes comme Banane Metallik que l’ont a pu voir au Tatoo Art Fest il y a 2 ans sont largement inspirés des Demented.

Ce soir c’est donc 3 groupes coincés entre le punk et le rockab’ qui se sont succédés sur la petite scène de la mains d’oeuvre à St Ouen.

La France était à l’honneur avec les Manor Freaks groupe originaire de Besançon. Comme il en convient pour toute première partie, le public laisse un espace de quelques mètres devant la scène. Pour quelles raisons? Timidité? Peur? Odeur nauséabonde? Il faut dire que le groupe n’a pas  lésiné sur le maquillage, tout le groupe est grimé de la tête au pied. Le chanteur Lord Greg n’est pas venu pour plaisanter, il s’approprie la Mains d’Oeuvre, grimpe même sur les poteaux qui soutiennent la scène, prend une douche de biere avec le public…. Il faudra quelques chansons pour que le public daigne s’avancer et comprendre que la chair putréfiée sur leurs visages n’est que maquillage et profiter de ce bon groupe de psycho !

A en entendre un fan très alcoolisé pour l’horaire, certaines personnes sont venues exclusivement pour The Peacoks. Formation suisse qui écument les salles depuis plus de 20 ans, dans un registre plus rockab que punk ou zombie, ils sont les outsiders de la soirée.
Ils viennent jouer leur nouvelle galette Don’t ask sorti en septembre dernier.
Ils conquiert tout de suite le public qui s’en donne à coeur joie pour danser et se presser devant les retours de la scène. Une très bonne ambiance et une super présence sur scène. Entre punk rock et rockab leur son est plutôt bienvenu et apporte le petit quelque chose qui manquait à la soirée. Les riffs sont simples et efficaces. Le groupe aura même le droit à plusieurs « one more » du public mais le couvre feux de la salle aura eu raison de leur présence sur scène.

Arrivent les Demented Are Go, très attendu par tout le public venu se compresser sur la scène, les pintes de bières pleines à bouts de bras. Notre  dernière rencontre remontait au Glazart, en première partie du groupe de Punk GBH. Ce soir, ils viennent nous présenter leur album : Welcome Back To Insanity Hall sorti en mars.
On peut dire qu’Halloween est en avance, la qualité des maquillages est assez hallucinante, le chanteur a du récupérer un manteau de fourrure sur une prostitué morte du nord de Londres , un pantalon en vinyle, les crippers léopard de rigueur, tout y est (ce costume est peut-être fait pour illustrer leur nouveau titre Retard whore).
Le look est très travaillé mais heureusement ce n’est pas ce qui les caractérisent le plus.

Quelques détails sont importants à noter (source wikipedia), le groupe à commencé par jouer en acoustique, faute de moyen et surtout d’électricité. Vivant dans un squat pourri de la banlieue de Londres, il était en effet difficile de brancher des instruments. Autre petit détail spécial, celui ci.. leurs anciennes prestations incluaient “une scène de sexe avec des aspirateurs”. Ce qui “malheureusement” pour nous ne se déroula pas sous nos yeux ébahis !

La voix du chanteur est rauque à souhait, un mix entre Lemy Killmeister de Motorhead et Glenn Danzig des Misfits. Ceci donne un tout autre ton au concert, plus underground, plus intègre, plus glauque. On sent que Sparky n’est pas un enfant de coeur et qu’il est plutôt drogues dures que drogues douces… Ils nous livrent leurs titres classiques ainsi que ceux du dernier album, à noter les titres Bodies in the basement très rock n roll qui poussent nos vieux os à se trémousser et Lucky Charm le single de l’album.

Le public est conquis et en redemande. Quand les premiers riffs de la chanson Heads on pole, retentissent la vision d’un spectacle pyrotechnique en accompagnement ne nous aurait pas déplu, quelques chansons nous font penser au film de Tarantino, Une nuit en enfer, ce bar remplis de bikers et de filles de joies que vous avez surement vu et revu.

Nous nous éclipsons en prenant soin de ne rien oublier dans cet amas de chair. Les vêtements tachées de bière et de sueur… ce soir encore nous avons (sur)vécu (à) une expérience humaine (ou plutôt inhumaine…!), un de ces concerts qui restent dans les mémoires. Chapeau bas les artistes !!

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