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Converge Live – Le Glazart – 08.12

 

En cette période de disette musicale dans toutes les salles de France ou presque, merci au Glazart de penser aux rares travailleurs aoutiens en leur proposant une affiche d’une telle qualité et d’une telle densité avec pas moins de 4 groupes, dont les légendaires Converge qui sont coutumiers des tournées estivales dans la capitale. Alors que l’assistance est encore clairsemée et que la chaleur nous paraît encore supportable, c’est aux Lavallois de Birds in Row que revient la tâche d’ouvrir la soirée avec un post-core émotionnel très entêtant mais qui ne renie pas les passages les plus violents qui nous rappellent la tête d’affiche de la soirée. Sans artifices, les gaillards nous envoient un son plutôt hypnotisant, à la fois rempli de sentiments et de colère, qui arrive à nous arracher de nombreux headbangs.

Après cette intro plus qu’agréable, l’ambiance monte encore d’un cran dans la salle avec la présence des belges de Rise&Fall qui placent la barre un peu plus haute au niveau des décibels, avec un hardcore certes plus classique mais pas moins efficace. Le son se fait en effet plus rentre-dedans, et l’attitude des musiciens incite enfin le nombreux public à se bouger et à faire monter de quelques degrés la température qui commence à se faire étouffante. Même si l’efficacité est le but premier des compositions des belges, certains titres se font plus nuancés et lorgnent vers un post-core plus réfléchi qui nous ferait presque penser à Cult Of Luna. Grâce à ces nombreuses nuances et variations, le groupe parvient à nous tenir en haleine, même si on ne peut pas encore considérer  Rise&Fall comme un machine de guerre digne des plus grands noms du hardcore.

Après un combat pour se désaltérer et se raffraichir en terrasse, il est temps de retourner suer devant l’ovni de la soirée : Toxic Holocaust. En effet, outre le fait d’être américains, dur de trouver des similitudes avec les autres groupes de la soirée, tant les 3 gaillards avec leur look old/school nous balance un son trash des plus traditionnels, loin des variations techniques de Converge. Cependant, une fois passée la légère appréhension de tomber dans un death métal plus classique, force est de constaster que les 3 trasheux nous balancent un son assez efficace pour nous maintenir dans la salle, alors que la tentation de la terrasse se fait grande. Sans aucun temps mort ni artifice, les 12 morceaux passent sans ennui et nous donnent envie de les revoir dans des conditions plus adaptées à leur trash, certes simple, mais on ne peut plus efficace.

Alors que la salle entière sue de tous ses pores et que Toxic Holocaust semble avoir calmé les ardeurs des fans les plus bourrins, l’entrée en scène de Converge mets tout le monde d’accord dès les fabuleux titres Jane Doe et Dark Horse qui résument à eux tout seul le groupe : Intros hurlées par Jacob Bannon, riffs post/core entêtants et toujours cette grande variété de sons. Converge agit tel un rouleau compresseur et vous emporte dans la foule sans savoir pourquoi. Même si la chaleur semble avoir raison de l’énergie du public et du groupe, les titres s’enfilent comme des perles et tout le monde semble pris par le son des Bostoniens. Certes, il est essentiel d’avoir déjà entendu leur musique, sous peine de trouver une grande similitude entre les titres. Cependant, chacun des morceaux se reçoit telle une grande claque dans la figure. Ils ne nécessitent aucun long discours, laissant parler l’énergie, sans aucun répit malgré la présence de nombreux riffs entêtants et plus reposants.

Après plus d’une heure de « chaud », tout le monde semble lessivé, le groupe y compris. C’est ce moment précis que choisit le groupe pour nous balancer ses titres les plus efficaces afin d’être sur que personne ne ressorte indemne de la salle. L’enchainement Plagues,  Axe to fall, The Broken vow et de Last light semble avoir raison des derniers fans encore bourrés d’energie. C’est sans compter sur le dernier rappel Concubine qui par sa violence et son chant hurlé non stop presque proche de certains groupes « grind », va littéralement mettre la salle dans un état de choc, à tel point que personne n’ose redemander un autre rappel. La mission a été totalement réussie ce soir par les Bostoniens, même si la chaleur et la moiteur de la soirée semble avoir eu raison de la plus grande partie du public.

Crédit Photos : Brian Ravaux

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