Ben Mazué – Ben Mazué – EP

Parlons un peu de Ben Mazué et de son Ep au titre éponyme … Comme pour tout mes coups de cœur, je m’apprête une fois de plus a être logorrhéique, je divise donc cette chronique en deux, pour les « Hommes pressés » la chronique se trouve dans la deuxième partie.

Pour la petite histoire …

20h30. Un soir comme un autre. Je suis seul dans le wagon du RER désert qui me traîne une fois de plus au boulot. Capuche sur la tête et écouteurs aux oreilles, j’écoute un podcast de l’une de mes deux radios préférées. Une pause musique Live rompt un blabla monotone et capte a nouveau mon attention. Human Beat Box (HBB pour les intimes), petit guitare en « arpège cassé »… Hmm pas mal me dis-je. Et puis cette voix qui vient posé un flow qui me semble a première vu familier. Texte engagé, les paroles sonnent vraies. « Hocus pocus a sorti un nouvel album!? », me dis-je, Nan… Ça y ressemble mais ce n’est pas ça. C’est (comme a mon habitude) avec impatience que j’attends la fin du morceau pour savoir qui en est l’auteur : Ben Mazué …Ce nom ne me dit rien (pour l’instant).

Ma mère me l’a toujours dit « ça sert dans la vie d’avoir des relations! », et elle avait raison! Coup de fil au président (Non pas celui là, le mien n’est pas petit, laid et rancunier, quoi que pour le dernier, rien n’est moins sûr…). Et voila magie du monde moderne, le deuxième EP éponyme de Ben Mazué (disponible seulement en téléchargement ou à la sortie des concerts de ce dernier) se retrouve sur mon baladeur!

La chronique …

Sept titres dont deux lives, pour en savoir un peu plus sur le beau gosse aux yeux azurs exilé de sa Provence. Textes ciselés, instrus minimaliste, Ben, accompagné à la guitare par Clément Simounet nous livre une musique dont les influences multiples, sont majoritairement Hip-Hop. Simplement Hip-Hop, non, car c’est là que le petit gars étonne : scandant la plupart du temps, il se permet de belles envolées lyriques aux accents Jazz et Soul. Allant même jusqu’à aborder son titre « L’homme moderne » avec un intonation digne d’un Jacques Brel, on finit par se dire que le bonhomme ne rappe pas parce qu’il ne sait pas chanter, mais simplement parce qu’il aime ça!

Pour ma part, c’est en live que Monsieur Mazué révèle tout son talent.(c’est d’ailleurs ainsi que je l’ai découvert). Dans le titre live Confession d’un rap addict, hommage aux rappeurs anglophones qu’il affectionne, le petit rouquin passe du français à l’anglais, non sans imiter avec brio ses idoles, assure la rythmique et les effets sonore en HBB, le tout posé sur la guitare aérienne de son acolyte Clém. Et si c’est avant tout cette atmosphère intimiste du fait à la main, ou plutôt à la bouche, qui m’a séduit au premier abord, il faut reconnaître à ce véritable oiseau lyre d’avoir réussit le mariage parfait entre musique afro-américaine et chanson française. En bref, pour moi, Ben Mazué a su redonner au mot RAP son sens premier (depuis trop longtemps oublié) : « Rhythm And Poetry ». Et comme dirait l’artiste : « Que les septiques aillent se faire mettre! »