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Interview Pamela Hute – Mai 2010


A l’occasion de la sortie de son premier album, Turtle Tales From Overseas, Pamela Hute nous a pris le temps de nous recevoir dans un charmant troquet de la place St Opportune pour une petite interview sans fioriture …

Bonjour Pamela, première question, comment faut il voir Pamela Hute comme un projet solo, comme un groupe ?
En fait Pamela Hute, c’est moi car c’est mon nom et puis parce que je compose les morceaux, mais en même temps, je suis très à l’aise avec ça … ce n’est pas un groupe, par contre, sur scène et dans la manière dont ont travaille, je n’aime pas l’idée d’être accompagnée de « musiciens » … on est ensemble depuis près de 6 ans et on revêt du coup, notamment sur scène une dimension de groupe … sur scène où nous pourrions presque nous appeler autrement car il question de nous trois !

Sans parler du format « trio », pourquoi et comment ce choix de se passer de basse ?
L’histoire du trio, c’est un choix, nous étions quatre au début, et nous nous sommes séparés de deux bassistes consécutifs. Tout est partie d’une remarque que nous nous sommes fait à propos des claviers qui étaient jusque là relégués à un rôle d’arrangement, et de décoration, trois petits sons ici et là … Alors nous aurions pu faire autrement mais du coups quelque chose n’allait pas, ce n’était pas équilibré à quatre . Le fait de se séparer du bassiste … il y a des basses quand même, elles sont faites au clavier … a permis de donner vie à un univers qui nous plait enfin.

Et quand tu compose, c’est vraiment toujours toute seule ?
Oui je fait tout toute seule, en fait, j’enregistre des démo ou je joue tout, clavier batterie, guitare, ça donne comme une première direction artistique et si ça plait à Ernest et Igor, on retravaille le titre jusqu’à ce que chacun soit satisfait de l’arrangement. Mais on essaye toujours d’être concentré sur la chanson, que chacun serve la chanson et pas l’inverse.

Les textes ?
C’est souvent en même temps, mais comme je les retravaille à l’arrivée, c’est souvent de la mélodie que nait un morceau.

Comment vous est venu l’idée de cet ensemble de pop de rock et d’électro qui donne le son « Pamela Hute », un peu Garbage ?
Je n’aime vraiment pas Garbage … mais je pense que tu dois vouloir parler des sonorités 90 … j’ai écouté ce groupe comme tout le monde à l’époque mais je ne me suis jamais penché dessus. En y réfléchissant j’ai écouté peu de filles … En fait comme je te le disais tout à l’heure, c’est le fait d’avoir choisi ce format en trio qui a donnée ce son atypique. Si tu écoute tous les trio dans le rock c’est souvent des formations qui ont un son particulier … par ce que le format s’y prête, tu as de la place alors chacun peut s’exprimer et apporter un vrai plus. Ce qui ne peux pas trop être le cas dans une formation à quatre ou à plus où il est plus dur de trouver sa place. J’avais vraiment envie de me détacher de mes influences, d’avoir un son à nous et ça fait cinq ans que l’on essaye d’avoir ça … j’espère que le public trouve qu’on y est arrivé !

Et tu écoute de quoi quand tu ne joue pas  ?
J’écoute énormément de pop … beaucoup plus de pop que de rock, même si j’en ai écouté comme pleins d’ados dans les années 90, où on attrapait pleins de truc. Il y a eu tellement d’artistes aux univers formateurs … j’ai beaucoup écouté Elastika, Blur aussi …

Et puis il y a cet ovni … Parachute … comme une respiration dans cet univers un peu sombre et mélancolique … comme d’habitude, pourquoi et comment ?
Il est vrai que c’est un morceau qui est enjoué que j’ai paradoxalement écrit dans un état de tristesse pas possible … c’est un titre que j’aime beaucoup pour son côté cabaret, un peu français, c’est aussi un petit hommage aux Beatles … On l’aime tous les trois beaucoup et on le joue à chaque concert comme sur l’album, comme une entracte … c’est le seul titre sans ma guitare ce qui est sur scène, très bizarre pour moi !

J’ai découvert quelques remix sur la toile dont My Dear par Sinjay, comment l’idée vous est elle venu ?
A un moment, nous avons contacté des artistes, certains nous ont contactés, Sinjay travaillait sur un logiciel intéressant, il nous a proposé de travailler sur quelques titres, il y a aussi, perfect looser qui s’est proposé pour faire un remix de Hysterical … mais c’était il y a un petit moment …

Tu compte réitérer l’expérience ?
Ce n’est pas notre priorité pour le moment … mais j’aime beaucoup ce que trouve dans l’électro du moment, avec des sonorités un peu geek, le retour des sons 8 bit …  il y a plein de jeunes artistes avec lesquels j’aimerais travailler ! Mais pour le moment nous venons de sortir notre album et nous voulons nous concentrer dessus …

Et qu’est ce que ça te change d’avoir été enfin signé, tu sens toujours aussi libre de tes choix ?
Ni plus liée ni plus libre, juste qu’après la signature j’ai eu les angoisses classiques, est-ce que je vais être à la hauteur, est-ce que je vais réussir à écrire encore … C’est le premier et le seul label qui soit venu vers moi, ils ont les valeurs que j’attendais d’un label, ça se passe à merveille, ils travaillent super bien, je sens que l’album va être défendu. Ce Label est une petite famille …

Ce qui a vraiment changé, c’est le fait d’accéder plus facilement à la scène, d’aller à la rencontre de plus de monde et de partager notre musique à plus grande échelle …

Et tu chante en anglais, c’est pour aller vers l’international ?

Non, c’est un partit-pris mais c’est ce qui nous a plus chez Guess What, cette volonté d’aller au delà des frontières françaises et il est évident que dans ce cas de figure chanter en anglais devrais nous faciliter les choses !

De nouveaux titres en prévision ?
Je compose tout le temps, à vrai dire j’ai presque de quoi faire un deuxième album , mais ce ne sont encore que des démos …

Merci, à Paméla pour sa gentillesse et à Amélie pour avoir organisé cette petite rencontre …

Crédits Photos : WsF

2 réponses sur « Interview Pamela Hute – Mai 2010 »

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