Une envie me domine juste avant l’entrée en scène des Canadien d’Arcade Fire qui se produisait pour deux soirs consécutifs au Zénith de paris. Une envie disais-je, me hante. Simple, basique voir même un peu désuète. En effet alors que la salle est rempli à ras bord et à mesure que la tension se fait plus pressante. J’ai envie de prendre une douche. Bien fraiche de celle qui dure des heures. La chaleur écrase Paris depuis deux jours et le zénith n’est plus qu’une énorme étuve ou boue d’impatience des milliers de fan. Les buvettes ne désemplissent pas depuis que je suis arrivé aucun moyen de se rafraichir. La lumière baisse, la clameur enfle. Je n’y tiens plus, tant pis, direction le bar pour choper un godet de n’importe quoi qui soit frais. Et alors que je suis là comme un rond de flan attendant mon gobelet les premières notes de Ready to Start résonne dans le hall du zénith. Instantanément comme par magie cette envie qui me taraudait depuis des heures disparait. Je rejoins la salle en toute hâte et me laisse complètement happés par le groupe, sa musique tout en crescendo euphorisante, sa fougue, sa passion qui vous embarque, vous aspire.
J’ai découvert Arcade Fire un après midi d’aout 2005 sur la scène principal de Rock en Seine. Ce jour là les neufs musiciens m’avaient littéralement fait décoller. Offrant une prestation nouvelle pour moi et ressemblant a rien de ce que j’avais déjà vue, les membres du groupe s’échangeaient les instruments et dansaient le tout dans une ambiance de fête et de partage. Depuis chaque nouvel album m’enthousiasme, me ravi mais jamais ne parviens à me faire ressentir ce qui m’a emporté ce jour là. Et voila que ce soir alors que je suis venu en trainant les pieds je me retrouve de nouveau en train de planer retrouvant cette même ambiance. Les Spectateurs et le groupe devenant une seule et même entité chantant et vibrant à l’unisson.
Le groupe enchaine les tubes des différents albums Rébellion, Rococo, No cars go, Neighborhood #1, de tout coté les gens sautent, dansent même dans les gradins pas une fesse posé sur les fauteuils. Peut importe la température Arcade Fire ne fait pas de la musique qui s’écoute mais de la musique qui se vie.
Et puis viens le moment du bouquet final Wake up s’élève et résonne tel un hymne repris en chœur par le public. Puis la lumière se rallume, il est temps de rentrer. Un seul sentiment prédomine alors la joie d’avoir assisté et partagé un très grand concert d’un groupe culte qui m’a fait me couché sans même mettre douché.
Chronique réalisée par Guénolé Artu
3 réponses sur « Arcade Fire Live – Zénith de Paris – 06.2011 »
Prochaine fois je viens avec toi 😉 tu verras la buvette c’est ma spécialité
[…] petit vent d’Arcade Fire disco a soufflé sur les Solidays avec le concert de Poni Hoax, qui maîtrisent leur rock-electro […]
[…] être déçus, car en plus d’être le plus gros buzz musical de 2013, Reflektor d’Arcade Fire est un chef […]