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Aqme – Black Bomb A – Darkness Dynamite – Live au Cabaret Sauvage – 05.2012

Darkness Dynamite, AqME et Black Bomb A, cette programmation métalcore de ce 18 mai est loin d’être un standard pour la merveilleuse salle du Cabaret Sauvage. Et pourtant bien qu’ayant essuyé l’annulation surprise (à une semaine de la représentation) des marseillais de ETHS, l’affiche est loin d’être repoussante. Ceci étant dû en partie au fait que le public allait pouvoir apprécier et juger deux line-up tout frais, celui d’AqME et celui de Black Bomb A, les deux groupes ayant récemment changés de chanteurs.

Ce soir là c’était donc à Darkness Dynamite, d’ouvrir le bal dans la salle plus que circassienne du Cabaret Sauvage. Malgré la place dure à tenir de premier groupe, les parisiens on su faire bouger une partie non négligeable du public. Oscillant entre heavy metal, trash et hardcore, ces jeunes là ont tenu un set dont ils n’avaient pas à rougir, même face aux légendes de la scène métal française qu’ils précédaient. C’est tout de même en nombre bien supérieur que les spectateurs sont venus attendre les membres d’AqME.

S’inscrivant depuis quelques années dans un registre de plus en plus proche du metalcore, AqME s’est depuis peu séparé de son chanteur phare Thomas, pour se voir enrichir d’un tout nouveau à la voix surpuissante, Vincent. Il est important de noter que ces changements se sont fait en douceur, Thomas s’étant retiré pour consacrer plus de temps au tatouage, sa passion. Dès le début de sa prestation, le groupe a su soulever les rangs des spectateurs, entamant leur show par des morceaux de leurs albums les plus récents, entraînant de ce fait les spectateurs dans des vagues de pogos suffocantes. C’est à partir de pornographie un des leurs morceaux phares d’AqME que l’ambiance fut la plus folle. Cette deuxième partie de leur set, beaucoup plus axé sur les chansons néo-metal du groupe s’est terminé en apogée par « superstar » laissant la foule sur les rotules. Définitivement orienté vers le côté le plus bourrin de leurs compositions le show fut grandiose et survolté, un grand spectacle pour une grande salle !

A peine le temps de souffler un peu que voilà les membres de Black Bomb A, qui déboulent sur la scène. Munis eux aussi de leur nouveau chanteur Shaun Davidson au chant alto, aux cotés de l’immuable Poun au chant soprano, ils n’ont pas attendus longtemps pour déchaîner la foule. Première note, premier pogo. C’est avec rapidité, et une saine brutalité pleine d’envie de faire la fête que tout se passa alors. Atteignant quelques points culminant comme sur le légendaire morceau Mary accompagné comme souvent de matière illicites, la furie du public a pris indéniablement le part sur son épuisement ce soir là. Que l’on soit au milieu de la fosse couvert de sueur ou en train de boire une bière sur le coté de la salle, impossible de ne pas se laisser emporter par le rythme effréné des compositions du groupe. Après un rappel à peine crédible tellement il était court, le groupe a repris sur ces airs les plus brutaux avec un Poun en plein duel avec un bouchon de liège récalcitrant. Comme presque toujours, la dernière de leurs compositions jouées a été la reprise de beds are burning, chanson faisant presque l’unanimité à chaque représentation du groupe. Mais c’est quand bangarang de Skrillex a commencé à résonner que l’ambiance dans la salle a vraiment atteint son apogée. Voyant le groupe libéré de toute contrainte mis à part celle de hurler en même temps que les samples du mix, c’est alors que le public s’est invité sur scène, et que plusieurs dizaines de personne se sont retrouvées à danser sur quelques mètres carré et le tout dans la plus grande joie.

Le contraste étonnamment jouissif entre la salle de concert/chapiteau ressemblant trait pour trait à un cirque du siècle passé et le son du metal débridé qui animait les groupes et le public ce soir là était un vrai bonheur. Le seul bémol ayant été la discrétion vocale du nouveau chanteur de Black Bomb A, qui était ce soir-là loin d’égaler ses prédécesseurs. L’absence de ETHS a fait manquer de peu à ce concert le statut de « légendaire ». Le principal étant que l’ambiance ait été là et ce qu’on peut dire avant tout c’est que: du métal au Cabaret Sauvage, on en redemande !

Article : Guillaume Pénard – Crédits photo : Charlotte Noailles


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