Première date bordelaise pour Woodkid après deux ans de tournée (une centaine de dates dans le monde) et le premier anniversaire de son album The Golden Age. La Médoquine n’est pas complète ce soir mais pas loin, et le public hétéroclite est venu chercher de la chaleur en cette soirée frisquette.
L’ouverture des portes se fait tardivement si bien que je rate la première partie comme un grand nombre de personnes… pas très malin ça.
20h45, l’entrée du grand Woodkid se fait, de manière magistrale, planté devant un écran géant diffusant des images et animations en noir et blanc collant à son univers. Accompagné de 13 personnes : un sextet de cordes, un trio de cuivres, des batteurs et un steelpan (qui portera « Boat Song » à lui tout seul quasiment), il y a de quoi regarder, d’autant que le jeu de scène des musiciens est très bien exécuté. Tout est religieux. Les musiciens qui ne jouent pas restent immobiles, visage fermé. Sans oublier le gros travail de lumières, lesquelles mettent merveilleusement bien en valeur l’ensemble du groupe. Il y a des moments où votre corps est parcouru de frissons et vous restez la bouche ouverte « waouh ». Le public est en liesse. Il est rare de voir les gens bouger du premier rang jusqu’en fond de salle mais ce fut le cas ce soir et cette communion fut magnifique.
L’album The Golden Age a été joué dans son intégralité, avec en bonus 2 titres inédits « Volcano » et « Go ». « Volcano », morceau uniquement musical, très électro mais toujours avec les cuivres, encore plus dans la démesure, a su soulever les foules.
Petit clin d’oeil lors de la présentation de « I Love You », où Yoann fait crier les filles puis les garçons pour ensuite dire « les garçons, je dois vous dire quelque chose… ». Cette version portée uniquement par la voix chaude de Yoann et des violons au départ trouve une ampleur grandiose au fur et à mesure de la progression.
Visiblement, la chanson la plus attendue était « Run Boy Run », et ce fut la première chanson du rappel, qui s’est suivie par « The Other Side », chanson qui clôt l’album et qui a clôturé la soirée également au bout d’une heure trente de show.
Woodkid nous a présenté un concert fédérateur et était sincèrement heureux d’être là, proche de son public qu’il qualifie de « coquin », et ça fait plaisir à voir.
Crédits photo: Carine Akane