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Solex vs. Cristina Martinez Jon Spencer – Amsterdam Throwdown, King Street Showdown !

 » Amsterdam Throwdown, King Street Showdown! »  du trio Solex vs. Cristina Martinez + Jon Spencer, formé pour l’occasion, remporte cette semaine la palme de l’album au titre le plus difficile à intégrer à une première phrase de chronique.

Solex, artiste électro et sample stalker d’Amsterdam, ayant pour habitude de piocher dans sa réserve de galettes pour y trouver l’inspiration, pioche cette fois-ci Cristina Martinez et Jon Spencer, couple bien ancré depuis plusieurs années dans le domaine de ce qu’on pourrait appeler le punk-blues, avec le Jon Spencer’s Blues Explosion (domaine de Monsieur, qui se défend pourtant de jouer du blues et prône son appartenance au rock’n roll), leur participation à Pussy Galore, et leur side-project à tous deux, Boss Hog.

Il est des genres musicaux que l’on n’apprécie que si l’on en est un habitué plus ou moins érudit. J’ignore si  la singulière synthèse réalisée par la collaboration active de ces trois musiciens a déjà trouvé sa pareille, mais elle fait indubitablement partie de ceux-ci, et je n’ai pu l’aborder qu’avec mes oreilles de complet néophyte.

Vivement attiré par la réelle originalité de ces sonorités, j’ai pourtant été déçu lors de mes premières écoutes, mon principal problème résidant dans mon incapacité à différencier les morceaux les uns des autres : écueil classique pour qui se frotte à un genre dont il n’est pas familier.

Les rythmiques qui m’avaient parues intéressantes sur un morceau paraissaient, tout au long de l’album, trop uniformément chargées et le traitement des voix, noyant toutes les paroles dans un effet de mégaphone assourdi, se révélait bien trop répétitif.

Mais au bout d’une dizaine d’écoutes – il ne faut pas faire les choses à moitié – j’ai retrouvé le plaisir qui m’avait motivé à entendre un peu plus de ce fameux collage. Il y a en effet quelque chose de jouissif dans cette musique, une désinvolture étudiée et une décadence festive et cynique qui rendent justice au titre de cet opus, une réelle inventivité musicale et des univers individuels à ne pas manquer, comme ceux de « Dog Hit », « Too Much Too Fast », « Aapie » ou encore « Eat Here ».

En bref, les connaisseurs et amateurs devraient être comblés par la majorité des titres proposés dans cet album. Les autres, comme moi, le trouveront très agréable en arrière-plan et pourront même s’enticher de quelques morceaux qu’ils se repasseront en boucle pendant un bon moment.  »

Label : Bronzerat Records – Sortie : Mars 2010

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