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Rancid Live – Le Trianon- 06.2012

En ces périodes estivales de vache maigre pour les prestations live, l’opportunité de voir l’un des mythes du punk 90, Rancid, était véritablement une aubaine à côté de laquelle on ne pouvait passer. Entre crispation et nostalgie, c’est d’un pas impatient que nous nous rendons Boulevard Rochechouart.

La faute à l’horaire un peu précoce pour un concert de punk, nous raterons Salutation City Rockers et Evil Conduct qui, selon les dires de nos voisins, ont réussi à mettre en bouche la salle du Trianon ce soir pleine comme un œuf.

Une dizaine d’années que les Américains n’étaient pas venus frôler les planches parisiennes et c’est en véritable vedette que Tim Armstrong se présente devant un parterre hystérique, coiffé de son éternel chapeau vissé sur le côté de sa tête.

La foule compacte, composée de punks à crêtes et perfectos à clous, tatoués jusqu’aux oreilles, se masse dans la fosse du théâtre pour être aux premières loges de ce que tous espèrent être le grand retour. Rancid, piliers du punk période Epitaph, fêtent en 2012 leur vingt ans d’existence et ils comptent bien en découdre avec les Parisiens pour leur montrer qu’ils en ont encore sous le pied. Pas de temps à perdre avec de longs discours, dès l’entame, Branden Steineckert martèle les fûts, Matt Freeman sort ses grosses lignes de basse, Lars Frederiksen et Tim Armstrong se renvoient la balle, tantôt au chant, tantôt à la guitare. Les titres s’enchaînent, défilent aussi rapidement qu’un morceau de Crass, l’effervescence se fait de plus en plus sentir. La température monte en même temps que le taux d’alcool dans le sang et le pogo n’en finit plus. Les sept albums studio du groupe vont être balayés, le tout avec une énergie sans borne. Toujours mélodiques en sachant rester agressifs, Rancid ne déméritent pas ; les fans de la première heure seront comblés car les Américains gardent quelques bons restes en ce qui concerne le street punk.

Même si les vieux hits sont à l’honneur, jamais on ne tombera dans la nostalgie et le concert se transforme subrepticement en une grande célébration du punk, le public reprenant en chœur les succès tels que Ruby Soho.

C’est finalement au bout d’une heure trente, les corps trempés de bière et de sueur, que le Trianon régurgite les spectateurs comblés. Le show a bien été à la hauteur des espérances.

Crédits photos : Brian Ravaux


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