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Orchestre National de Dgiz Live – La Java – 02.2011

Jeudi 10 février 2011 jouait l’Orchestre National de Dgiz à la Java. Cette formation est composée de l’homme que l’on nomme Dgiz à la voix et à la contrebasse accompagné par sept musiciens , Benjamin Sanz à la batterie, Jaimé Chao à la guitare, Arnie Egel on the talking drum, Nathalie ahadji au Baryton, Pierre Lambla au soprano, Mehdi Chaib au ténor et Jef Sicard au saxophone.

Dgiz attaque d’entrée, avec un texte extrait de son album « DGIZ HORS » (sorti en Novembre 2003) intitulé « Génération Prison« . Un texte sombre, un message de soutien pour les détenus. Puis s’enchainent les morceaux entrainant, sur scène il improvise, crie, chante, rappe, siffle, débite des mots à une vitesse folle. Enfile des lunettes pour se grimer en « Tata Binta du 9-3 » le temps d’un son, tabasse sa contrebasse sur « Perfect« , ou bien pour reprendre les classiques que sont « Rapper’s Delight » de Sugar Hill Gang et « The Message » de Grand Master Flash. Chambre le public « Le Jeudi à la Java, c’est le jour de charriage » avec lequel s’instaure vite une bonne ambiance. Dgiz met à l’aise. Il transpire le réel, il ne joue pas un jeu.

Et il partage la scène. C’était ma plus grande crainte en allant à ce concert, qu’il prenne trop de place. Non. Pas du tout. Les musiciens sont présentés et mis à l’honneur lors d’interminables et délicieux solos. Les morceaux sont le plus souvent des improvisations d’un talentueux orchestre, qui transforme « Stand By Me » en « I Like To Move It » en un tour de main. Une spontaneité et une énergie de dingue se dégagent de ce groupe. Dgiz n’hésite pas non plus à partager le micro, pour une impro de Jaimé Chao. Ou encore de Runo et de Miss Kaely de passage qu’il fait monter sur scène et qui reprendront avec lui le refrain de « Constate, accepte ou conteste« , un titre enragé également extrait de « DGIZ HORS », pour lequel il a tourné un clip. Composé de phrases lancés à toute vitesse, ce morceau prend aux tripes et marque les esprits.

Et le public ? Un bon gros hochement de tête pour tout le monde, les pieds se décollent du sol et on se retrouve à danser sans y penser. Un homme se jete par terre et enchaine quelques pas de danse bien en rythme. Un pur moment de musique, pas de prise de tête, juste un souffle positif, sourire et se dire que « Ca va aller. Impossible de coller une étiquette sur ce groupe « jazzyfunkylinguistiqueslamrap ». C’était vivant, énergisant. En un mot : Perfect !

Chronique réalisée par : Samuel Hajage

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