Le 17 décembre dernier le Café de la Danse recevait le groupe Milk Coffe & Sugar. Une première pour moi ! Je ne connais ni le lieu, ni le groupe, ni l’album. Je n’ai pas été déçue, mais plusieurs fois surprise !
Première surprise : les gradins dans une salle de concert pleine à craquée, comme au cirque ! Je tente de ne pas trop déranger ma future voisine de gauche, assoupie sur l’épaule de son ami. Je m’assieds, comme au bureau ! De ma place, j’aperçois la set list du concert posée sur la table de l’ingé son ! Une aubaine pour comblée mes lacunes et anticiper sur cette chronique.
Les musiciens entrent sur scène. Guillaume, le trompettiste, Arnaud a la batterie et Stéphan aux percussions se mettent à leurs instruments et font déjà bander mes oreilles ! Il n’y a plus de lumière pendant un court instant ! Les cris de celles et ceux qui voient dans le noir accompagnent l’entrée de Gael Faye sur la scène du Café de la Danse !
Il est rejoint par Edgar Sekloka qui vient enrichir cette confession « Je vis », par une invitation à vivre « Comme au premier cri ». « Je vis » est le morceau qui ouvre cette incroyable soirée.
Ma voisine de gauche ne dort plus, elle est debout, elle danse ! Tout le publique danse ! Il chante, et il chante juste ! Je n’ai jamais entendu un publique chanter juste ! Je me demande où je suis et comment tout cela va finir. Le publique se déchaîne sur « Rise up ». Plus rien n’arrêtera cette foule jusqu’à la fin du concert ! Les deux Mcs enchaînent avec le titre « Premières fois » morceau « Hip Hop version macoussa ». Le public rebaptisé « Adrien » par Edgar est invité à reprendre le refrain d’ Un peu de musique. « Parce que », peut être le morceau le plus dénonciateur et virulent, et simplement et savamment accompagné par un beat lourd, prend aux tripes. Ensuite, le trompettiste se lâche, son phrasé musical est impressionnant, à la fin du « solo » Gaël ajoute : « ce que vient de faire Guillaume c’est du rap ». On est d’accord !
Les personnes présentes dans la salle sont toujours debout et continuent de danser. J’entends que beaucoup connaissaient l’album par cœur. Je ne peux qu’admirer, assise sur ma chaise, l’énergie incroyable et la joie qui circulent de la scène au publique, du publique à la scène.
La suite du concert est une démonstration des talents de Milk Coffee & Sugar. Le débit accéléré d’Edgar me rappelle un certain Mc Solar au sommet. La mise à nu dans le morceau Slowopération (prochain projet de G. Faye) est très touchante, sans jamais être impudique . Une variété de flow, une maîtrise de la langue, une précision assassine dans l’emploi des mots, une émotion toujours présente font de ce binôme deux vrais bêtes de scènes qui vous surprendront aussi plus d’une fois !
Chronique réalisée par P. Z