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Mars Red Sky – Mars Red Sky

Ok, c’est bon, n’en jetez plus, je veux bien chroniquer le premier album éponyme de Mars Red Sky. Mais faut l’écouter avant je suppose, et je leur dis quoi à mes voisins hein ?

Fiston, tu apprendras qu’un bon chroniqueur musical, c’est d’abord quelqu’un qu’on regarde de travers lors de la Fête des Voisins.

Ainsi parlait Philippe Manœuvre. Enfin c’est pas pour de vrai hein. Ben ouais, en vrai je le connais pas Philippe. Eh, sinon j’écrirais pas pour AdnSound. Allô quoi. Logique. Enfin j’dis ça j’dis rien. Moi je l’aime bien au fond ma crèmerie. J’en changerais pour rien au monde. Le président y fait une tartiflette à en faire pâlir le Syndicat Interprofessionnel du Reblochon (j’te jure ça existe).

Bon alors évidemment, tout ça n’a rien à voir avec le sujet qui nous occupe aujourd’hui. Certes. Revenons à nos moutons électriques. Mars Red Sky, c’est du stoner. Le stoner, ou desert rock, c’est du lourd. Une guitare planante, une batterie réduite à la fonction d’enclume et une basse qui n’a jamais aussi bien porté son nom. Et si l’on compte surtout des anglo-saxons parmi ses plus dignes représentants, les trois membres de MRS, eux, sont français. Cocorico.

Les présentations faites, vient l’heure de la première écoute. Et c’est là qu’il s’agit d’emmerder un peu ses voisins car, comme chacun sait, le stoner, si on veut en saisir toute la quintessence, ça s’écoute fort. Très fort. Frisson…

D’emblée, nos trois martiens envoient du pâté. Strong Reflexion ouvre à merveille ce premier opus en installant une atmosphère hypnotique où, entre la résonance massive des instruments, la voix fluette et lointaine de Julien Pras se fraye un passage tout en contraste. Les six autres morceaux sont à l’avenant. Longues séquences instrumentales évoquant de grands espaces hallucinés. Ambiances poisseuses et tintement régulier des cymbales. Alors bien sûr tout ça est parfois un peu répétitif, un peu lourd, mais jamais indigeste. Les Mars Red Sky s’approprient à la perfection les codes du genre tout en y instillant un je ne sais quoi de novateur et parviennent à rendre une copie des plus convaincante. Suffisamment en tout cas pour qu’on en redemande. Beau score.

Chronique réalisée par : Arnaud Barbey

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