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Manu Larrouy – Mec à la coule

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Manu Larrouy nous présente son second album « Mec à la coule » signé chez Motown. Et d’un coup, ça sent le printemps, le soleil et la légèreté !!

Attention à ne pas tomber dans les clichés : Manu est charmant, il se ballade avec sa guitare, sa voix est toute douce, un grand garçon qui a l’air tellement sensible et romantique… il ne faut surtout pas le classer dans une catégorie de chanteurs à minettes !! Certes, il assume pleinement les ritournelles adolescentes appuyées par des « ouh ouh » et ses peines de cœur, mais il est capable de refrains plus polissons (« Maria ») !

A la première écoute, on se dit, « j’ai déjà entendu ce genre de morceaux », « encore un nouveau de la scène française… », il faut aller au bout du disque pour comprendre que Manu Larrouy se distingue des autres, il arrive de manière douce et mélodieuse à faire passer des messages politiques, et nous dévoile sa vision du monde, pas toujours optimiste.

Certains textes sont loin d’être « glucoses », on peut les qualifier de douces poésies contestataires, « Mec à la cool », premier morceau, débute ainsi : « A la France de droite / Celle qui se la pète / Je n’irai pas danser ce soir au Fouquet’s / Je n’irai pas non plus au concert de Johnny / Je reste dans la rue et je retiens la nuit ». Mettre ce morceau en première position de l’album est un bon choix, car il résume bien la spécificité de son interprète qui se confirme au fil des titres. On note que deux morceaux, dans la manière de chanter évoquent Zebda, groupe toulousain (comme Manu) engagé politiquement : « L’arbre à la gueule de bois » et « L’inconnu », coïncidence ou influence revendiquée ?

Manu Larrouy, il veut juste faire sa place, tranquillement : « Pour les rockers, moi je suis trop chanson / Pour les chanteurs, moi, ben, je suis trop boxon / Je fais ma sauce comme je veux l’entendre / A la fois  douce et relevée comme un printemps ».  Pas de prétention, des tranches de sa vie, une légère introspection, un hommage à sa ville : « J’ai le cœur qui dérive en Garonne / c’est du bonbon c’est de la bonne ! », voici l’essence de ce disque, qu’on écoute avec plaisir, il faut bien le dire.

Label : Motown France / Sortie : Mars 2009

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