Catégories
Live reports

Festival – Les Eurockéennes 2010

Les Eurockéennes ! Après avoir entendu le fameux « Apéro ! » des festivaliers pour la première fois en 2008, je retournais cette année à Belfort aux côtés de Guillaume

Le vendredi 2 Juillet, nous débutons par le concert des Suicidal Tendencies, show magistral faisant émerger de nombreux slams au dessus de nos têtes et éprouvant nos muscles avec de nombreux pogos. Le combo n’a rien perdu de son énergie d’antan ! Plus tard, nous arpentons les scènes, tournons, fuyant la chaleur tout en appréciant l’ambiance musicale et alcoolisée de nos confrères et consœurs. On enchaîne avec Baroness dont la prestation est savourée par des metalleux au headbanging raisonnable (nous ne sommes pas au Hellfest). Le public semble apprécier le spectacle (et sans bavure bestiale). Rémi et Ted du webzine W-Fenec s’en lèchent visiblement les babines tandis que Guillaume et moi restons hermétiques à l’œuvre des américains. Le véritable coup de cœur s’opère sur la plus petite scène du site des Eurocks : le Club Deville où le duo de Filiamotsa (un batteur et une violoniste) rameute le public et se donne à fond sous un soleil pesant. Quel tempo ! Quelle rage déposée sur les cymbales tandis qu’Emilie nous envoute de son instrument ! La complicité entre eux est certaine, affirmée, et chacun d’un côté de la scène ils se répondent par le regard et leurs instruments. Une grande baffe ! Un show spectaculaire alliant classique, son saturé et batterie tour à tour feutrée et cathartique. Sans chant aucun, leur EP est une merveille. Ensuite, Kasabian, Foals et The Black Keys nous impressionnent moins, mais le public a l’air globalement ravi (beaucoup d’acclamations et d’applaudissements durant les concerts). D’Infectious Grooves, on retiendra l’enthousiasme bouillonnant, tant de la part des musiciens que de la foule. La réputation du groupe les précède et personne ne s’y ennuie.


Samedi ! Le groupe Colt SiIvers nous balance son rock indie avant que le chanteur d’Airbourne ne se prenne pour un grimpeur et joue la fin d’un morceau du haut d’un pilier de vingt-cing mètres bordant la grande scène. Rock’n’roll ! On se dit tous « ouf ! » et on applaudit la performance du gaillard. Après un festival plutôt contemplatif, nous entrons enfin dans une démarche plus participative, et c’est sur le groupe mythique de ska The Specials que nous commençons à danser joyeusement avec le reste du public. Plus d’une heure de concert, et on en aurait bien écouté davantage ! Pour rester dans l’ambiance, The Hives rameute la foule sous une pluie fine avant de rendre la foule hystérique et rock’n’roll. Si la pluie n’a pas complètement mouillé le t-shirt, la bande à Pelle Almqvist achève de le tremper. La prestation scénique des Hives n’a pas perdu de son peps. Plus calme, Ghinzu entame son concert sous le chapiteau alors que beaucoup de festivaliers se sont réfugiés devant leur scène pour se protéger de la pluie (pas forcément pour les voir). Les discussions incessantes et l’agglutinement entame un peu l’ambiance. Pour Ghinzu mieux vaut les voir en date unique, car le show n’est pas aussi déjanté qu’à leur habitude (on aurait préféré une scène plus petite). Vitalic commence après sur la grande scène, mais là résumons en un mot : Terrible !


Dernier jour mes amis ! La douceur de My Lady’s House commence bien la journée, et sur la Plage, Kid Bombardos propose un rock plus éveillé et moins candide (large préférence de notre côté pour My Lady’s House, après…). C’est avec Rien que le post-rock apparait en cet ultime jour des Eurocks. On reste alors sur des groupes de tempérament mesuré et doux, mais ça c’était avant d’aller au concert de Gallows ! Circle Pit messieurs dames ! Le chanteur est un fou furieux qui bondit sur place, fait des fuck au public en digne punk qu’il est, et nous demande prestement de nous écarter pour faire un death Wall et se foncer dessus. Tatoués de bas en haut, les membres de Gallows s’éprouvent physiquement et balancent leur punk hardcore à la face du public qui en redemande. Un festivalier lance un drapeau du Royaume-Uni sur la scène et le chanteur visiblement  touché le pose bien en vue sur un ampli. Guillaume a de la poussière sur son objectif, et moi j’ai à peine réussi à prendre une photo dans le tumulte, mais nous sommes vraiment heureux de les avoir vus.


Sur la scène de La Plage, je vois pour la troisième fois My Own Private Alaska (en plein air, grande première). Ce trio de screamo/piano/batterie est toujours aussi impressionnant, la même mise en scène (tableaux de visages déformés), jeans arrachés, assis, et une musique torturée affirmant un intérieur troublé. Les cheveux rouges, le pianiste semble posséder par son piano, Milka (chant) laisse la colère s’exprimer, Yohan (batterie) bat le cœur de cette musique brusque et paradoxalement mélodieuse. Le soleil tape sur le trio qui vit un monde qui semble en dehors du nôtre. Les regarder est un spectacle, les écouter une délectation douloureuse mais libératrice. Plus tard, Woven Hand § Muzsikäs nous parait fade, le public visiblement déçu et l’ennui omniprésent. On attendait mieux du grand David Eugene Edwards. Avant de clôturer ce festival, Guillaume et moi passons devant Gablé, du folk électro hardtech qui bidouille des sons en tapant sur des caisses à jouets, ou encore en arrachant des cageots à légumes devant un micro pour créer des sons bizarroïdes. Le rappel est tellement insistant que le groupe est forcé de revenir alors qu’un membre du staff nous faisait non des bras. Une agréable surprise pour cette fin de festival ! A l’année prochaine. Merci encore aux groupes et à l’équipe des Eurockéennes.

Crédits photos : Guillaume Penard & Charlotte Noailles

2 réponses sur « Festival – Les Eurockéennes 2010 »

J’etais venue pour quelques groupes en particulier que je voulais absolument voir ou revoir =) donc j’ai au moins apprecie ceux-la.
Comme j’ecoute beaucup de metal, j’aimerais qu’il y en ai un peu plus l’annee prochaine, apres j’attends de voir la prog 2011. En gros, un peu plus de bourrin sur cette edition 2010 ne m’aurait pas deplu. Ca depend ce qu’on vient chercher. Tchu

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *