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Katatonia – Alcest – Junius – Live – Divan du Monde – 2012

En 1991 se formait Katatonia, groupe suédois de métal expérimental alors complètement inconnu de la petite fille de 4 ans que j’étais. En 2012, plus de vingt ans se sont écoulés et le charme opère toujours, le groupe rameutant toujours les foules à chacun de ses concerts. Étoffée à mesure des albums de nouveaux fans, la communauté mêle différentes générations qui ne sont pas fait prier pour venir en masse ce soir de novembre au Divan du Monde.

Petite salle intimiste, le cadre est parfait pour une dégustation optimale de la musique hypnotique et transcendantale du groupe. Let’s go !
C’est une file d’attente immense qui remonte la rue lorsque nous nous présentons devant l’entrée, tant bien que nous nous demandons comment la salle va pouvoir accueillir autant de monde. Ce soir-là la date est sold out.

Alors que nous ratons de peu Junius du fait de l’attente, les français d’Alcest font leur entrée dans la salle éclairée d’un bleu tamisé. Le public est calme et pourtant très attentif. Je retiendrai de leur passage les incroyables Là où naissent les couleurs nouvelles et Autre Temps qui m’ont fait frissonner de plaisir. Ce soir-là le son est bon et le chant harmonieux. Aucun pogo en vue, mais un contentement général inonde la salle. Assister à un concert de métal expérimental est une expérience qu’il est bon de ne pas gâcher. Tandis qu’une immense tenture de corbeau juché sur un trône se dévoile à nos yeux dans l’obscurité (la lectrice de fantasy que je suis y voyant une référence à la saga du Trône de Fer), nous patientons. Et voilà qu’enfin, avec un peu de retard sur l’heure prévue débarquent les suédois de Katatonia. La salle s’anime. Les cris de joie s’élèvent et la salle se bonde encore davantage (nous la pensions pourtant à son max). Ah, Katatonia.

Leur dernier album, Dead Ends Kings étant sorti en août, les zikos commencent bien évidemment par The Parting, 1er morceau de leur neuvième album, et malgré un chant camouflé par les instruments pendant un instant, Jonas Renkse nous inonde très vite de la clarté et de la force de son chant. Osmose. Le public montre son enthousiasme à force d’applaudissements. Des lumières crépusculaires accompagnant la musique déjà céleste et harmonieuse du groupe, nous baignons dans une salle hors du monde. Dans une enveloppe, bien au chaud, sans température excessive, satisfait de l’ambiance.

Après The One You’re looking for is not here et Hypnone, le groupe nous joue Soil’s Song, My Twin, Forsaker, The Longest YearJuly, Leathean, ou encore The Racing Heart, et même si le dernier album plait beaucoup, nous sentons un enthousiasme plus fort encore pour les anciens morceaux. Suite à quelques morceaux d’anthologie, un pogo central se cessera quasiment pas du concert, sans violence excessive, comme de joyeux bambins en cour de recrée s’amusant gentiment. Alors que le groupe se donne à fond et que le headbanging se fait loi sur la scène, Jonas Renkse nous apparaît tel Cousin Machin de la Famille Adams (les cheveux rabattus sur la tête pendant tout le concert). Oui, c’est velu, c’est Jonas !).

Que dire de cette soirée si ce n’est que le Divan du Monde accueillait ce soir-là mon rêve d’adolescente : voir Katatonia dans une salle intimiste devant un public nombreux et admiratif, dans le confort d’une qualité sonore digne du groupe, avec des amis, ravie enfin d’avoir vu le groupe qui perdure dans mes playlists depuis près de 10 ans. A 22h45 le concert s’achève après la traditionnelle photo groupe – public. Un grand moment ce concert. Merci Katatonia. Merci au Divan du Monde.

Remerciements à Fred de GARMONBOZIA, Olivier Georges et Antoine Molénat.

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