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K-Hole – Dismania

Avant d’écouter un album dont le groupe m’est totalement inconnu, j’aime bien faire quelques recherches sur le nom, visionner quelques clips etc. Histoire de me mettre dans l’“ambiance” avant d’écouter ledit opus. Déjà, avec la pochette de Dismania. Le ton était donné. Cela n’allait pas être un petit album de dream pop. Loin de là… Ensuite, “K-Holes”. Un nom qui m’intriguait, que j’avais déjà entendu via la chanson K-Hole de Cocorosie. D’après Wikipedia, le K-Hole = “Certains usagers décrivent des expériences de mort imminente et des expériences dites « K-hole » qui sont à rapprocher du bad trip. Le K-hole est une sorte de trou noir avec troubles cognitifs et amnésiques, troubles de l’humeur et du comportement, délires hallucinatoires, cauchemars, perte d’identité et du contact à la réalité. (…) Le K-hole peut mener à un syndrome post-hallucinatoire persistant, une impossibilité de retour à un état normal et l’installation définitive des symptômes (amnésie, trouble locomoteur, psychose paranoïde, etc.)” Ah ouais. Quand même… Quant à “Dismania”, néologisme, que l’on pourrait traduire par l’association de dys + manie.

Écoute de l’album. Comme on s’y attendait du coup, point de chansons calmes qu’on écouterait en sirotant un cocktail au bar de la plage… Changement de décor. Bar sombre de New-York, 3h du mat et 50 bières plus tard. On est dans du lo-fi, du post-punk, du rock garage pur et dur. Mais plus que d’habitude. Child ouvre l’album avec quelques riffs de guitares électriques. On voit bien là la patte des Golden Trianges (Vashti Windish) ou encore des Black Lips, dont Jack Hines, guitariste et chanteur avait fait partie pendant quelque temps. Un mélange de chaos et d’anarchie règne sur l’album. Normal me direz-vous, c’est du punk. Ca crie un peu trop à mon goût, surtout avec Rats, et les paroles sont sombres : “I look like a cadaver / every morning after”, ou encore “She found her home in a bucket of blood”. Ceci-dit, on a quelques morceaux plus doux tels que Window in the wall : “What did I expect ? A love to stand beside me… A love that won’t deny me, a want that can be understood by men and women.” Même si je préfère le rock garage moins aggressif des Wavves ou des Black Lips, je reconnais que l’album est réussi et que du punk comme ça, j’en avais pas écouté depuis les albums datant de 1970. En 2012, écouter un album de cette trempe, ça fait du bien ! C’est du bon punk, mais un post-punk moins “accessible” du coup. Les paroles et les sons de Dismania respirent le désespoir, un mal-être, la colère et le mécontentement envers notre société actuelle. Et là, K-Hole, le nom du groupe prend tout son sens. Voici un LP cohérent et réussi.

Label : Hardly Art Records – Sortie : mai 2012

Tracklist
1. Child
2. Rats
3. Frozen Stiff
4. Acid
5. Window In The Wall
6. Nightshifter
7. Mosquito
8. Dirty Hax
9. Numb
10. Nothing New

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