Catégories
Chroniques

Jessie J – Who You Are

Jessie J ou J.J. nous propose un premier album bien rodé, Who You Are, qui est aussi le titre du morceau qui le clôture.

De la pop qui flirte régulièrement avec d’autres empreintes musicales et qui plaira à un large public. Un côté pop à la Christina Aguilera, un côté rock à la Pink et un côté rnd/hip hop à la Gwen Stefani, avec toutefois un style particulier, un accent bien british et des mimiques vocales personnelles entre beatbox et reggae. Voici Jessie J.

So Who you are Jessie J.? Jessica Ellen Cornish, une jeune, jolie et talentueuse british de 23 ans. On sent d’ailleurs la production anglaise derrière cet album. Auteur, compositeur, interprète, elle a écrit pour plusieurs noms de la scène internationale comme Rihanna, Justin Timberlake, Alicia Keys, Chris Brown, Christina Aguilera ou même Miley Cirus. Autant dire qu’elle n’a pas perdu de temps pour se faire une place. Jessie J. c’est aussi une travailleuse acharnée qui a su rapidement bien s’entourer et faire les bons choix, comme celui d’utiliser internet pour se faire connaître. Elle propose même à ses fans (et autres internautes) de donner leur avis sur les nouvelles chansons qu’elle poste sur la toîle. Une excellent idée d’ailleurs pour évaluer le potentiel succès ou non de son travail.

Cela va sans dire qu’elle a écrit les 13 titres de cet album. Invitée il y a quelques semaines à Taratata, elle nous expliquait qu’elle écrit sans cesse et qu’elle a la possibilité de choisir de garder les meilleurs textes pour elle, précisant que les textes qu’elle laisse aux autres ne sont pas mauvais pour autant et qu’elle peut trouver aussi qu’un ou une autre saura les chanter mieux qu’elle (comme pour Miley Cirus).

Concentrons nous maintenant sur l’album. Price Tag, son titre phare qui cartonne en ce moment sur les ondes internationales, apparaît en pôle position.
Elle y est accompagnée d’un autre surdoué de sa génération, Bobby Ray Simmons alias B.O.B. Ce titre cherche à dénoncer l’emprise de l’argent sur le monde, price tag signifiant le prix que l’on trouve sur les étiquettes des magasins. La Société moderne chercherait, selon elle, à mettre un prix et donc une étiquette sur tout, même sur les sentiments. A voir sa tenue vestimentaire pofinée, elle n’est sûrement pas la dernière à mettre les pieds dans un magasin et elle a tout d’une fashion victim(e). Peut être qu’elle n’a plus besoin financièrement de prêter attention aux prix sur les étiquettes, mais retenons le vrai message important de ce morceau: il faut faire danser le monde. Dans Nobody’s Perfect, on peut s’attendre à ce qu’elle vante un message de tolérance car chacun à ses défauts après tout, mais il n’en est rien. On pourrait finalement rebaptiser ce titre « I’m not perfect » car c’est le message qu’elle veut faire passer à un ex-ami (ou un ex-petit ami?) pour que celui-ci revienne. Sera-t-il convaincu par la profondeur des mots de J.J.? pas sûre. Par contre, il pourra tout aussi certainement moins résister à l’intensité de son interprétation et à son charme naturel.

Abracadabra nous parle de la magie d’une rencontre amoureuse. Qu’elle est ensuite cette Big White Room ? Une chambre d’hôpital où Jessie J.
a séjourné plusieurs mois étant jeune suite à un AVC. Casualty of Love est un autre message porteur d’amour. Dans « Rainbow », elle nous explique que nous sommes tous égaux et elle utilise l’image de l’arc-en-ciel pour nous dire que nous sommes toutes les couleurs de l’arc-en-ciel réunies. Une référence au drapeau de la communauté Gay aussi?

Dans, « Who’s Laughing Now », Jessie J., dont la voix ressemble beaucoup à Christina Aguilera, adresse un message directement à ses détracteurs. A tous ceux qui n’ont pas cru en elle ou qui l’ont blessée, ou encore même pas calculée et qui maintenant reviennent vers elle parce qu’elle est connue. Cependant, elle les remercie pour la douleur car cela l’a faite avancer. La roue tourne, rira bien qui rira le dernier, semble-t-elle dire.

Do It Like a Dude est son premier single et pour moi, il représente bien J.J. J’ai lu quelque part que certains ne lui trouvaient rien de féminin. D’accord pour Lady Gaga, mais Jessie J. sait, au regard des ses prestations scéniques, de ses clips ou de ses photos, adopter un look et une gestuelle quelque peu garçon manqué et rester très féminine. Elle revendique juste le droit de se gratter les couilles tout en restant une femme! Son style dépeint même assez bien la jeune génération actuelle avec la disparition progressive des différences physiques (look vestimentaire, comportement…) entre homme et femme. Comme Lady Gaga qui pousse à son extrême l’androginie.

Mama Knows Better est un clin d’oeil à ses parents. Love, pour nous rappeler que cet album est aussi placé sous le thème de l’amour. Stand Up nous invite à profiter de la vie et vivre sa vie pour soi. Un des meilleurs morceaux de cet album pour moi. Dans l’avant dernier morceau, I Need This, elle semble s’adresser à la Pop, comme personnifiée, en lui demandant de l’attendre car elle part explorer d’autres genres musicaux, mais lui reviendra sans doute. Une manière assez subtile et pertinente de nous parler de son passé, son présent et son futur musical. Enfin, dans Who You Are, qui vient ponctuer cet album, elle nous montre qu’elle n’a certes que 23 ans, mais qu’elle a la tête sur les épaules. Je vous laisser découvrir la suite…

A en voir ses prestations scéniques et la maturité de ce premier album, Jessie J. a effectivement déjà tout compris du métier. Elle fera sans doute suite et nous vous recommandons, ne serait-ce que pour ça, d’écouter son album Who You Are.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *