1er octobre 2010 – Au devant du Glazart – 20h… Paris se fait humide.
Les premières gouttes de pluie tombent sur l’asphalte, quelques bouffées de cigarettes envahissent l’humeur que déjà les premières notes de The Delano Orchestra s’échappent de la grille d’aération. À notre arrivée dans la salle, les musiciens de Clermont-Ferrand projettent leur son sur un public en train de décoller. Musique aérienne, les mœurs s’adoucissent, un couple s’aimera au devant de la scène. L’ambiance de cette première partie clos nos émotions de la semaine pour laisser place à nos sens en demande de musique. Un tapis sonore idéal pour ceux qui leurs succèdent : Imaad Wasif.
« Payent pas de mine ces trois là » s’inscrirait dans la bulle d’une BD aux regards du public. Trois musiciens après un orchestre de sept. Détail! Lorsqu’on sait et l’on s’est confronté à la puissance d’un groupe qui porte le nom de son leader : Imaad Wasif, guitariste diaboliquement doué à la voix claire.
Un batteur dévoué à son art, un bassiste stoïque mais concentré et Imaad Wasif qui donne la messe. Les têtes ne peuvent s’empêcher de sautiller, les pieds de frapper le bitume : un hard rock puissant envahit nos oreilles. On en redemande.
» C’est vraiment fort ce qu’ils font, on dirait du métal mais c’est beaucoup plus mélodieux » lancent trois badauds à la mèche rebelle du 16e. La bulle étant gonflée, l’atmosphère éclectique et les cœurs échauffés, à Imaad Wasif de sauter de la scène et de foncer sur le public sans fausses notes avant de revenir sur le plateau musical pour y finir roulé-couché. Sans cliché, ce Californien tient les premières parties de Yeah Yeah Yeahs de l’autre côté de l’Atlantique. Ce soir nous étions une petite cinquantaine, électrisés dans une sphère ébouriffée aux allures de concert privé …