Catégories
Live reports

Dez Mona – Été 67 – The Tellers – Live à La Maroquinerie – octobre 2010

À la Maroquinerie on passe à l’heure Belges. À temps égal et répartis se succéderont Dez Mona (Anvers), Été 67 (Liège) et The Tellers (Bruxelles).

À capella, devant une foule sur le parterre, Gregory Frateur inonde la salle par sa voix cristalline. Une façon originale d’introduire le quintette : Dez Mona. Une scène aux allures de jazz-baroque-fusion qui prend vite une sonorité encore plus psychédélique. Le public est surpris. Première ambiance d’une soirée plutôt pop-rock. Le mélange des genres est osé.

Depuis le concert des Halles ou encore, il y a quelques mois, à la Boule-Noire à Paris, Dez Mona franchit une nouvelle marche vers le talent. L’expérience de tournées qui s’enchaînent? L’affirmation d’un quintette plutôt que de deux têtes fortes? L’arrivée d’un nouvel album encore moins consensuel, ni conventionnel? Cette band qui créé le buzz sur FIP est en train de sceller sa voie, son destin. Il lui manque peut-être l’auditoire adéquate. Par un français qu’il commence à maîtriser, puis en anglais, Gregory Frateur tente d’initier le public à devenir chœur. Mais le niveau est haut…très haut. Timide, le public entonne ici et là. Ainsi, on a comme le sentiment d’avoir entendu, ce soir, Nina Simone et sa troupe mais personne ne les a reconnu!

Une halte bien méritée au bar permet de se remettre de ces émotions (attention l’abus…quoi! Nous ne vous avons pas précisé la teneur de notre boisson : à bulle et au houblon…).

C’est heureusement récupéré par une fougue haletante qu’Eté 67 nous ouvre son punch. Du texte frenchi dont l’hexagone ne nous renvoie que peu de prouesses. Soit. Outre frontière, la pêche est au rendez-vous sur la scène de ces six compères au plaisir partagé. Blues-rock-swing… l’instant est simple, le bonheur devient un sentiment évident et l’air musical est compatissant. Été 67 nous r-appèle combien la scène belge peut être surprenante.

Nous finirons notre soirée made in Belgium avec les Bruxellois The Tellers … Jean cigarette, bottines, gilets en grosse laine, faisant place à la surf musique! Voilà bien longtemps que nous n’avions pas assisté à un tel déchainement de sourires gagas … avec un public majoritairement composé de girls amoureuses. The Tellers porté par le fringant Ben Baillieux-Beynon à tout de même réussi à fendiller nos petits cœurs de pierre…musicalement j’entends! En effet une belle énergie juvénile est louable au groupe.

Trois bons concerts et une envie folle de Milky way plus loin, nous repartons dans nos pénates, convaincus que les frontières ne servent qu’à être franchies.

Crédits Photo : Williams F

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *