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Devianz – A corps interrompus

Qui a dit que le rock français était mort ? Le quintet parisien revient après six ans d’absence avec un nouvel album, A corps interrompus,  qui mérite vraiment qu’on s’y attarde un peu ! Leur premier album Una duna in mezzo all’oceano avait déjà fait parlé de lui à l’époque avec un style voguant entre pop, post rock, et métal dont on sentait la profonde influence sur les musiciens.

Avec ce deuxième album, on arrive (comme la plupart des cas avec un second album) avec un produit moins brut de décoffrage, quelque chose de plus travaillé, plus soigné, sans pour autant enlever l’énergie et la puissance des morceaux. La production est moins lourde, il n’y a pas d’arrangements futiles, le groupe n’est pas dans la démonstration et l’étalage de ses possibilités, sans parler de retenue, on arrive à quelque chose de très juste.

14 morceaux parfaitement écrits, entre tendresse et violence, avec une voix beaucoup plus maîtrisé que sur le précédent album, une musique qui oscille entre douceur et rage tout au long de l’opus. Les titres s’enchaînent remarquablement les uns aux autres, les changements de rythme continuent d’éveiller notre ouïe jusqu’à la dernière note. Une petite mention spéciale tout de même pour le titre Ton corps n’est qu’atome en duo avec Vincent Cavanagh du groupe Anathema, qui est un des morceaux les plus notables de cet album.

Pour résumer, on sent le travail de maturation a fait effet, et on se retrouve avec un opus beaucoup plus aérien que le précédent, plus léché, plus abordable aussi peut être, en tout cas Devianz mérite très largement qu’on y jette une oreille.

 

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