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Balthazar Live – La Maroquinerie – 04.2012

Nous rejoignons une Maroquinerie affichant complet depuis déjà plusieurs semaines en ce mardi pour assister au concert de Balthazar. Écumant les scènes de Belgique et d’ailleurs depuis quelques années, ils ont vu leur réputation monter en flèche ces derniers mois grâce au coup de pouce de dEUS, leurs aînés, qui leur ont offert des premières parties leur permettant une vitrine de choix pour faire connaître leur pop dansante. Attendus avec impatience par un public venu nombreux, il fallut cependant attendre avant l’arrivée sur scène des cinq comparses.

En effet, CALLmeKat étaient invités à assurer le tour de chauffe. Derrière ce doux nom se cache en fait une jeune Danoise, Katrine Ottosen exerçant apparemment dans la pop minimaliste. Affiche vendeuse pour une prestation somme toute très médiocre. Accompagnée d’un batteur, la brunette nous offrira en fait des mélopées sirupeuses et peu inspirées. On pense à Emiliana Torrini en moins abouti et étoffé. Car là où l’Islandaise excelle, CALLmeKAT comble son manque d’inspiration par des effets de voix pas toujours très bien sentis et des « Oooh » « Aahhh » à tout va. On finit rapidement par s’ennuyer tant cette recette de voix fluette avec des claviers vintage a été servie et resservie jusqu’à l’écœurement ces dernières années. Les spectateurs semblent toutefois apprécier si l’on s’en réfère aux applaudissements chaleureux accueillant la fin de la prestation.

Justement, c’est sous un tonnerre d’acclamations que Balthazar feront leur apparition, à la surprise d’une partie du public n’ayant pas pris conscience du phénomène montant.

Position frontale, alignés face au public, ils ont l’insouciance de leur jeunesse et ne semblent pas impressionnés par La Maroquinerie qui est pourtant pleine comme un œuf.

Forts d’un seul mais très bon album, Balthazar ont acquis leur réputation grâce à la scène et au live, qu’il maîtrisent d’une main de maître, comme ils nous le prouveront. Ce soir, la définition même de « musique « pop » va reprendre son sens originel : le public n’est pas composé des éternels habitués des salles et se fait bien plus éclectique, preuve que les Belges réussissent à brasser large avec leurs mélodies accrocheuses et sautillantes. C’est certes consensuel et pas très original mais ça fonctionne au-delà de toutes les espérances. Les harmonies vocales à quatre voix sont soutenues par des mélodies agrémentées de synthétiseurs et de violons, permettant aux morceaux de prendre une ampleur encore plus large. Maarten Devoldere, le chanteur blondinet, possède une présence assez hypnotique : avec son chant désinvolte, sa bouille d’ange avec ses boucles blondes et son sourire je-m’en-foutiste, il mène le groupe et lui apporte une figure charismatique.

Sans réinventer la pop, Balthazar auront réussi à laisser une forte impression au public de La Maroquinerie. Avec une pop légère à laquelle ils ont ajouté un soupçon d’audace, ils ont marqué leur nom au panthéon des groupes pop à suivre avec attention.

Chronique – Amandine Henon

http://www.youtube.com/watch?v=VWhIoJFPAzU&feature=related

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