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Annihilator – Sworn Amongst – Adimiron – Live – Divan du monde – 2010

Voir le père Waters et son groupe dans une toute petite salle, ça ne se refuse pas. Et en ce 5 octobre, c’est un Divan du monde plein à craquer qui accueille les canadiens avec une immense ferveur. Mais avant, Adimiron, groupe italien au nom de carte graphique nous assène une demi-heure de son death mâtiné de metalcore pas franchement convaincant, suivi par Sworn Amongst et son heavy thrash aussi simple qu’efficace.

Pour la première date de sa tournée européenne, Annihilator débarque en terrain conquis et nous offre près de deux heures de show au cours desquelles le groupe passe presque toute sa discographie en revue. Waters et consorts attaquent fort avec Ambush et Clown parade. Le ton est donné, le public plus que réceptif, le son excellent et les quatre compères visiblement ravis de jouer à Paris.

Entre heavy survitaminé et thrash de haute volée, le quatuor nous gratifie d’une setlist intelligemment bâtie, alternant les moments de furie pure et quelques respirations salvatrices. Ainsi, King of the kill et Betrayed débouchent sur The box et Hell is a war, nettement plus efficaces sur scène que sur album.

Le concert se poursuit sur quelques brûlots speed de la grande époque, la température monter de plusieurs degrés et c’est un vrai bonheur d’admirer Jeff Waters dans ses œuvres, exécutant des solos toujours aussi impeccables et inspirés. On se demande, comme à chaque fois, pourquoi un guitariste d’un tel talent ne bénéficie pas d’une plus large reconnaissance, la qualité des morceaux d’Annihilator enfonçant largement les deux tiers de la concurrence… Après un Fun palace monstrueux, le groupe déplie des sièges et nous offrent un medley acoustique inédit avec Phoenix rising et Sounds good to me. Un grand moment qui confirme, si besoin était, l’étendue des talents vocaux de Dave Padden.

Mais le temps file à toute allure, et après Tricks and traps, Phantasmagoria marque la fin des hostilités. Heureusement, Waters revient nous gratifier d’un rappel avec le très groovy 21 et l’incontournable Alison hell. Finalement, deux heures passent bien trop vite en si bonne compagnie. Annihilator n’était pas venu en France depuis près de 10 ans. Espérons qu’il ne faudra pas attendre aussi longtemps pour revoir Waters et se reprendre une leçon de guitare.

Chronique par Mathieuphotos : Brian Ravaux


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