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Jake Bugg – Shangri La


Découvert avec son premier album éponyme qui avait été encensé par la critique et avait trouvé bon nombre de fans (dont moi), Jake Bugg est de retour un an après avec Shangri La, produit par Rick Rubin (Beastie Boys, Johnny Cash, Adele, Slipknot…). Un deuxième album des plus attendus !

Jake Bugg est un petit génie de 19 ans comme il est rare d’en trouver ces dernières années… Autant aimé que détesté (c’est aussi ça d’avoir du succès), Jake Bugg m’a déçu avec ce second opus. Ce qui est couvent le cas des deuxième albums… Forcément, après la pépite qu’était le premier album, j’étais plus exigeante concernant Shangri La où le coup de foudre n’a pas eu lieu cette fois.

J’ai écouté plusieurs fois Shangri La (écoutes sur plusieurs jours, à plusieurs moments de la journée etc.), puis j’ai ré-écouté le premier album, et j’ai ensuite écouté les deux à la suite. “Lighting Bold”, “Two Fingers”, “Taste It”, “Broken” sont des chansons qui me marquent, me restent en tête, me font danser. A chaque fois. Je ne m’en lasse pas. Sur Shangri La, à part “Slumville Sunrise” qui se démarque…

Jake Bugg – Slumville Sunrise

Ce deuxième opus est à mon sens plus nerveux, moins frais. Il a ce côté plus réfléchi, plus mature, qui du coup le rend moins pétillant, voire plus ennuyeux, et sûrement plus accessible à l’écoute, plus… -attention, je vais sortir le fameux mot qui veut tout et rien dire à la fois- commercial. Comme une impression de : “bon alors on va faire un album rock’n’roll mais pas trop, blues mais pas trop, folk mais pas trop, et on va y ajouter quelques ballades qui parlent d’amour. Car il faut toujours quelques chansons d’amour. Ça plait l’amour en musique”. Oui… mais quand c’est bien fait.

Shangri La s’ouvre avec “There’s a Beast and We All Feed It”. Le ton est donné ! Une énergie agressive, un rythme plus rageur, un album plus rock. Ca se confirme avec la chanson suivante : “Slumville Sunrise”. Mon morceau préféré. Quand le matin vous allez bosser, qu’il fait 2 degrés dehors et dont le ciel passe par toutes les nuances de gris, je vous assure que “Slumville Sunrise” est LE morceau qu’il vaut faut. “What Doesn’t Kill You” est plus énervé. Mais trop pseudo punk pour moi. “Me and You”, arrive en dernière position de mon Top 3. Une ballade blues teintée de folk des plus entraînantes. C’est “Messed Up Kids” qui est mon n°2. Je retrouve le Jake Bugg du premier album. Il m’avait manqué. “A Song About Love” aka la chanson d’amour de l’album. La chanson de trop. C’est mou, les paroles sont très moyennes (“But out there in the future/Maybe you’re the rainbow/There’s no song without love”), et ça dure 3 minutes 58. C’est long. Juste après s’être quasi endormi, la chanson suivante ne risque pas de vous réveiller, au moins pour les 5 prochaines minutes. C’est encore long. Trop. Heureusement “Kingpin” arrive pour nous donner un petit coup de fouet juste avant de nous assommer (encore) avec “Kitchen Table”. Le morceau suivant “Pine Trees”, n’est pas plus énergique, mais il est beau. Voilà le genre de ballade acoustique à laquelle je m’attendais. C’est doux, c’est beau. Jake Bugg a ce timbre de voix si mélodieux. Une voix nasillarde qu’on aime. “Simple Pleasures” est intense, les refrains montent en puissance. L’album se clôt avec “Storm Passes Away”. Ambiance country folk. J’aime.

Déception donc pour Shangri La, qui malgré quelques bons morceaux (mais loin d’être aussi bons que celles du premier album), manque de personnalité, de singularité. Un album irrégulier où je ne retrouve pas le Jake Bugg de l’année dernière qui m’avait laissé bouche-bée. Sur ce, je retourne écouter le premier album, en attendant le troisième, car mon petit doigt me dit qu’il ne me décevra pas…

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