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Holden – Fantomatisme

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Holden – qui fait référence au personnage Holden Caulfield, héros du roman de Salinger « L’attrape-coeurs »- est un groupe français formé en 1998 par Mocke à la guitare et Armelle Pioline au chant. Ils composent et écrivent toutes les chansons.

Fantomatisme est le quatrième album du groupe, après L’arrière monde ( 1998 ), Pedrolira ( 2002 ) et Chevrotine ( 2006 ). Il est sorti le 24 Mars 2009 chez Village Vert, un label indépendant.

L’album est à l’image de son titre. Il évoque une légèreté et une douceur incroyable. Sa première chanson, « les animaux du club » est onirique et apaisante. Les morceaux sont de petites comptines «  Dans la glace », qu’on s’imagine très bien fredonner au détour d’une marelle. Les influences latines sont également très présentes, ce qui n’est pas étonnant lorsque l’on sait que Holden a beaucoup travaillé au Chili.  Armelle Pioline nous enchante avec sa voix douce et planante. Il est difficile d’enfermer ce groupe dans un genre, puisque la force de leur disque réside dans ce mélange de styles et d’instruments improbables. Certaines intro ont un goût d’éléctro assagie, « Mia » et les textes, à l’image de l’instrumental, sont poétiques et truffés d’images. Le disque est ponctué de ruptures à l’intérieur même des chansons «  La fin d’une manche », sorte d’impromptus où certains instruments font leur apparition accompagnés de bruits divers et variés, qui piquent notre imaginaire. Une guitare hispano-blues et un choeur sur « Un toit étranger » nous poussent à la rêverie. Ces chansons sont des trésors d’optimisme « Maureen Katie Maya aussi ». « Longue est ma descente » sent le sable chaud, des claviers futuristes se mêlent à un rythme de bossa nova. Tout cela semble improvisé. D’un mélange savant d’instruments sur « Où sont vos bras Monsieur ? » sur la voix lascive d’Armelle, ils passent à une chanson plus pop rock à la sauce latino-blues sur « Les grands chevals ». « La carta » est la seule chanson dont les paroles ne sont pas composées en français par le duo. Il s’agit d’une création de Violeta Parra en langue espagnole. Et là encore, Santiago du Chili n’est pas loin…L’album se clôt sur «  Je dois m’en aller » et son orchestration country.

Ce disque est une boîte à musique, que l’on ouvre et d’où s’échappe les souvenirs de l’enfance  sur des airs néo-futuriste. Un hymne chimérique qui ouvre les portes du songe. On ne danse pas, on ne chante pas, on rêve.

Label : Village Records / Sortie : Mars 2009.

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