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Satyricon – ChthoniC – Live – La Maroquinerie – 15.11.2013


Ayant entendu parler de Satyricon de la bouche du très regretté député Patrick Roy fervent supporter du Hellfest, nous nous sommes décidés à venir couvrir le concert de ce groupe de Black hors du commun. Ils sont accompagnés d’une première partie taïwanaise nommée ChthoniC.


A l’arrivée de ChthoniC nous comprenons que le spectacle sera visuel, très inspiré de la mouvance steampunk et manga. Les maquillages et les tenues sont originales et parfois affriolantes, c’est le cas pour la bassiste Doris Yeh (qui a d’ailleurs fait la couverture du très intellectuel FHM). Le claviériste est pour sa part affublé d’un masque à gaz faisant penser au certaines tenues du groupe Slipknot. L’une des particularité de cette formation est de posséder un instrument assez rare le erhu, inventé il y a plus de 1000 ans en Asie centrale. Le groupe est très vivant sur scène et ne manque pas de parler avec son public, chose que nous aurions pensé assez rare dans le black metal. Les inspirations de musiques traditionnelles japonaises mixées avec un gros son black rendent leur set original et passionnant.

La scène libérée des instruments d’un autre temps, on découvre la batterie gigantesque du dénommé Frost, batteur légendaire dans le black. D’autres éléments du décor font leur apparition dont un micro en forme de fourche géante pour le chanteur Satyr. Le concert met un peu de temps à se lancer, quelques pogos d’amorce annoncent la couleur tout en restant assez calmes.

Ayant été voir le concert de Kvelertak, nous nous sommes déjà pris une grosse claque avec un groupe qui a fait évoluer le black en s’ouvrant à d’autres styles musicaux. Pour Satyricon la situation est différente, ils ont fait leur débuts jouant un black metal plus traditionnel pour le faire évoluer et apporter quelques touches plus mélodiques sur leurs derniers albums. Exit la double pédale assourdissant tous les autres instruments. Le nouvel album sera bien évidemment mis en avant avec cinq titres joués entre des classiques tels que « Forhekset », « Mother North », « Fuel For Hatred » ou « K.I.N.G ».

Satyricon reste un groupe qui sort du sentier battu de part sa relation avec le public. On la jugera de communicative en entendant foule scander les refrains des chansons avec ferveur. C’est toujours avec plaisir que le groupe revient à Paris, Satyr évoque meme le souvenir du 2e concert du groupe qui avait eu lieu au Gibus en 1996 lorsque la programmation était plus brutale et diversifiée.

Le choix du style musical plus ouvert à d’autres influences fait que l’on ne s’ennuie pas pendant les 90 minutes qu’ils nous offre. Seul point assez contradictoire, l’interdiction des slams pendant tout le concert, pas très metal tout ça. Peut-être que le manager pensait que l’un des spectateurs allait s’empaler sur la “fourche/micro” de Satyr. Malgré tout cela, c’est avec plaisir que nous continuons notre découverte de ce genre musical dont l’image a été ternie par les dernières actualités..

Crédit photo et report: Brian Ravaux – ImmortalizR

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