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Orbital – Wonky

Avec  Wonky , les frères Hartnoll réactivent Orbital (nom décalqué sur le surnom du périphérique londonien) huit ans après leur dernier Blue Album.

Réécouter un vieux disque de musique électronique, tout particulièrement instrumental, c’est  souvent découvrir à quel point les sons synthétiques vieillissent mal et les tics d’une époque, par exemple les accords de piano si souvent utilisés en house music, peuvent paraître puérils vingt cinq ans après.

J’ en étais resté à Insides (1996), un album intelligent, équilibré entre les basses aux sons souvent concassés, industriels, et les lignes mélodiques jouées au synthé, mais leur angoisse technologique et répétitive (on finit par anticiper leurs procédés) avait fini de m’user sur la longueur.

Bonne nouvelle, pendant six titres ce Wonky, plus dynamique et varié, oscillant entre rythmes entrainants sans être totalitaires, atmosphères hypnotiques et une once de spleen, a séduit l’ amateur de New Order ou de Depeche Mode en moi.

D’autant plus qu’ils intègrent cette fois, quelques chœurs, un peu de rap, quelques voix dans leur équation, ce qui humanise quelque peu leur musique.

Toutefois ils reviennent à leurs anciennes amours sur les trois derniers titres avec des dynamiques rythmiques éculées, plus de gimmicks, leitmotivs que de mélodie, et l’ album finit malheureusement par réintégrer l’usine ou le chantier de démolition.

Dommage pour ce collapsus final, mais toute mon estime aux Hartnoll Bros pour ce disque plus animé, presque enjoué et moins répétitif que ceux de la période qui les a fait connaître.

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