My Own Private Alaska – The Red Sessions

Le 05 avril prochain, une sortie retiendra probablement l’attention des médias car MOPA révélera The Red Sessions son premier album acoustique avec l’abandon du screamo pour le chant clair, une impulsion pour le moins surprenante qui nous invite à écouter d’une oreille neuve les morceaux Red, After You, Where Did You Sleep Last Night, Die for me, Anchorage, I am an Island, Amen, et Just like you and I. A ceux qui pensaient que leur musique était inaccessible par haine du chant screamo, plongez-y cette fois, et à ceux qui aiment beaucoup le trio, délectez-vous. Prenez cependant le temps d’y habituer vos oreilles qui réclameront plus de violence dans un premier temps. D’ici la sortie, préparez-vous à l’idée de retrouver un trio ponctuellement apaisé. Maintenant, si l’impatience vous démange trop il vous est possible de le précommander sur le site KERTONE Store pour qu’il vous soit expédié dès le 31 mars. D’ici-là, aperçu des morceaux métamorphes.

Comme annoncé précédemment, cet album acoustique l’est dans tous les sens du terme. Certes, il s’agit de reprises de l’EP et d’Amen mais ici Milka chante uniquement en chant clair, ce qui change complètement l’esthétique des morceaux. Dans « The Red Sessions », les trois instruments sont donc posés, tempérés, enrichis par cette deuxième approche. Entendre MOPA sans cette voix ulcérée se révèle être un choc, une déception au premier abord. MOPA sans screamo, ce n’est plus tout à fait MOPA nous dirons-nous, et c’est alors que surgit l’évidence, et que les détracteurs du groupe beuglent et protestent, mais tout la richesse du trio est d’avoir osé proposer leur pianocore, leur musique poétique et torturée avant cet album acoustique. S’inscrivant à la suite d’Amen , The Red Sessions n’en ressort que plus fort émotionnellement parlant.

Cette sortie montre que le groupe cherche à se dépasser, à sortir de ce carcan d’appellatifs aussi nombreux qu’inexacts qui ont suivi la sortie de leur premier EP en 2007 et d’Amen en 2010. Avant MOPA, avant ce trio, on ne s’était jamais trouvé dans l’impasse linguistique du « Comment qualifier cette musique ? Ce n’est pas ce qu’on appellerait du rock, ni de la musique classique … enfin… en partie, alors comment tu la définirais toi ? », et chacun y est allé de sa personne pour leur trouver une identité, un background musical. La vérité c’est que rien ne leur ressemble, jusqu’ici. Beaucoup diront que The Red Sessions ressemblent aux albums d’Aaron, ce qui ne serait pas répréhensible vu la nature nostalgique de leurs compositions, mais de par sa volonté de muter, d’expérimenter, le trio se ressemblera jamais à quiconque.

Label : Kertone Production – Sortie : avril 2011