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Meshuggah Live – Bataclan – 2012

Le Bataclan premier dimanche de décembre 2012, une soirée que beaucoup vont gardé en mémoire !
Ce soir, affiche énorme à ne pas louper Meshuggah, Décapitated et CB Murdoc. Pourtant le même soir, autre grosse affiche au Divan du monde, cette fois ci plus oldschool avec Obituary, Macabre, Psychroptic et The Amenta. Il fallait choisir son camps, mon choix s’est évidemment porté sur Meshuggah qui n’avait pas redonné de concert dans la capitale depuis 2005 au Trabendo, autant dire qu’ils étaient très très attendus.

Ouverture des portes à 18h30 et les hostilités commencent malheureusement sans moi, je raterai donc les CB Murdoc, groupe suédois de mathcore groovy formé par 3 anciens de Mork Gryning (Black métal).

Heureusement je suis arrivée pour Décapitated, groupe de death métal technique polonais, beaucoup de monde fait des éloges sur ce groupe, j’avais donc énormément envie de les voir pour me faire mon propre avis sur le combo.

Après le changement de plateau, « l’ingé » son lance l’intro du groupe aux sonorités dubstep, ce qui est fortement la mode en ce moment.
Les polonais de Decapitated s’installent peu à peu derrière leurs machines de guerre respectives, on peut d’ailleurs remarquer la présence du nouveau line up avec le batteur Pawel « Paul » Jaroszewicz (ex-Vader) qui remplace au pied levé Kerim « Krimh » Lechner depuis septembre 2012 et un nouveau bassiste (identité inconnue) suite au départ en 2011 de Filip « Heinrich » Halucha.

La première impression, le son est carré et propre ; le chanteur est très présent, il n’hésite pas à s’approcher du public et le « motiver ». Le show est vraiment bien ficelé avec des lumières soignées (pas aussi démentes que pour Meshuggah quand même), on pourra noter que la fosse n’est pas encore bondée et commencera à bouger totalement sur le classique Spheres of madness qui marquera presque la fin de leur set à un titre près. Très bonne première partie qui en a décidé plus d’un à se déplacer ce soir.

SETLIST
– The Knife (2011)
– Pest (2011)
– Mother War (2002)
– Post(?) Organic (2006)
– A View From a Hole (2011)
– Homo Sum (2011)
– Spheres of Madness (2002)
– Day 69 (2006)

Le public s’est enfin réveillé et la salle commence à être remplie à son maximum pour la dernière partie et la plus attendu celle des « dieux du métal moderne, technique et mathématique. »

Tous le monde se place, la fosse commence à déborder et le show commence sur Obsidian, l’outro de l’album Nothing, qui pour moi a été l’album de ma découverte de Meshuggah. Le groupe arrive sur scène sur cette ambiance lourde et malsaine. Le décor est magnifique à l’image de l’artwork de le dernier album Koloss, rappelant quelques peu l’univers Toolien.

Et nous voici parti pour 1h30 de show énorme qui commencera par Demiurge, dernier single de l’album Koloss, titre rouleau compresseur parfait pour débuter les hostilités. La fosse est en délire, le pit se déchaîne. La 1ère partie du set va être exclusivement être axée sur les deux derniers albums Obzen et Koloss qui ont été très bien reçu par les critiques. Pravus, Combustion, Lethargica, Do not look down et The hurt that finds you first, avalanche de titres qui vont faire monter la température du Bataclan. Cerise sur le gâteau, un petit Glints Collide que l’on n’avait pas entendu depuis des années en live.

Vient le moment d’une petite pause pour le groupe se retirant en coulisse, nous laissant avec le titre Mind’s Mirrors de Catch 33, aérien, voix robotique, mélodie hypnotique et mystérieuse sublimée par des lights et nappes de laser hallucinantes.

Le groupe nous revient sur les In Death-is Life et In death-is Death, titres aux structures complexes de Catch 33 enchaînés avec le très apprécié Bleed, la température est monté d’un cran dans le pit.

Les suédois vont nous achever avec le reste du set, New Millenium Cyanide ChristRationnal Gaze et I am Colossus rien que çà…le pit se transforme en champs de bataille, la folie est à son paroxysme.

C’est l’heure du rappel, le groupe sera acclamé, réclamé, on tape du pied ; tous le monde est en redemande, 7 ans d’attentes c’était quand même long…ils reviennent donc pour le titre le plus oldschool du set (1995) Future Breed Machine, de l’album Destroy Erase Improve, qui fait énormément plaisir pour tous les inconditionnels du groupe. Ultime effort sur Dancers to discordant system qui clôturera avec efficacité le show des suédois.

Le groupe s’en va sur The last vigil, c’est le calme après la tempête. Nous sommes heureux, le temps s’est arrêté, le show était énorme ce soir, les 5 membres de Meshuggah, Jens Kidman, Fredrik Thordendal, Marten Hagstrom, Dick Lovgren et Thomas Haake nous ont servi un show millimétré d’une précision hors paire et d’une puissance peu commune.

Le métal du combo n’est pas plus accessible qu’avant mais le cercle des fans grandit d’année en année ; ceci est clairement démontré par le passage du Trabendo au Bataclan en 7 ans. Mais aussi le gente féminine était aussi plus représentée. Meshuggah ce n’est donc plus de la musique complexe faites par des musiciens pour des musiciens mais un style bien à part qui a su s’imposer.

On espère désormais que le groupe reviendra avant 2019 à Paris et si la fin du monde survient au moins on aura revu le groupe en live !

Wait and see !

Setlist :
– Demiurge (Koloss)
– Pravus (Obzen)
– Combustion (Obzen)
– Glints Collide (Nothing)
– Lethargica (Obzen)
– Do Not Look Down (Koloss)
– The Hurt That Finds You First (Koloss)
– Mind’s Mirrors (Catch 33)
– In Death – Is Life (Catch 33)
– In Death – Is Death (Catch 33)
– Bleed (Obzen)
– New Millennium Cyanide Christ (Chaosphère)
– I Am Colossus (Koloss)
– Rational Gaze (Nothing)
– Future Breed Machine (Destroy Erase Improve)
– Dancers to a Discordant System (Obzen)
– The Last Vigil

Chronique : Leslie Bravo – Crédits photos : Brian Ravaux

2 réponses sur « Meshuggah Live – Bataclan – 2012 »

EXCELLENT ! Super report et photos géniales. Ca me rappelle des souvenirs, aill ! aill ! aill ! qu’il était bon ce concert ! Mes oreilles s’en rappellent encore

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