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Little dragon – Machine dreams

Décidément les frontières européennes sont plus épaisses qu’il n’y parait car il aura fallu plus d’un an après sa sortie suédoise pour que nous parvienne enfin Machine Dreams, le second opus de Little Dragon … Et pourtant, ce n’est pas comme si le quatuor n’avait pas fait parler de lui, comme par exemple une petite synchro du titre « Twice » dans la série TV Grey’s Anatomy ou encore deux featuring sur « Plastic Beach » de Gorillaz

Atypique formation musicale constituée de la chanteuse Yukimi Nagano et de trois solides gaillards barbus, Little dragon distille une électro-pop très inspirée par la pop plastifiée des années 80. Caisse claire reverbérée, synthétiseurs old-school et basse monosyllabique, tels sont les ingrédients de cette recette venue du froid, un jus d’airelle au saké qui se révèle gorgé de subtilités quand on s’y attarde un peu ! Il faut avouer que Machine dreams porte bien son nom, en chevauchant le petit dragon, l’auditeur doit s’attendre à un dépaysement total …

Difficile d’imaginer un titre  plus à propos que « A New » pour introduire cet univers coloré, progressif à souhait, le titre donne l’impression d’un décollage en douceur et nous nous retrouvons sans nous en rendre compte, au dessus des nues à contempler le monde d’en haut. Mais le voyage ne fait que commencer, avec Looking Glass et sa rythmique appuyée, les courant s’emballent, les racines  nippones de Yukimi transparaissent comme jamais au travers ce cette pop tokyoïte saupoudrée ici et là de petites phases 8-bit bien sympathiques ! . »My Step » s’inscrit dans le mouvement. Avec « Feather« , nous retrouvons ce côté so british de la pop chaloupée des années Master System et comprenons mieux l’intérêt d’un certain Damon Albarn pour la formation suédoise.

Tantôt hypnotiques ( Thunder Love, Never Never, Come Home ) tantôt entrainants (Runabout, Swimming, Blinking Pigs), les titres s’enchainent et maintiennent le cap, l’album ne laissant que très peu de temps morts.

Comme beaucoup d’albums surfant sur cette forme de nostalgie très « trentenaire », Machine dreams est à double tranchant et risque de part son parti-pris créatif connoté de ne pas convenir à tout le monde, mais qu’à cela ne tienne car que vous ayez ou non les années 80 dans la peau, prenez le temps de découvrir cet univers fourmillants de petits détails. Une très belle production dont il serrait dommage de passer à côté !

Label : Emi – Sortie 2010

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