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Interview – Professor Psygrooves – 2eme Manche

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Amis amateurs de sport et de musique, bonjour. Nous entamons aujourd’hui la deuxième manche du match-Interview opposant l’équipe ADN Sound à l’éminent Professor Psygrooves. Vous trouverez donc ci dessous une nouvelle série de questions suite aux réponses du prof dans la première manche

Bonjour Prof,

Merci pour tes réponses, je renchéris donc avec une nouvelles série de questions ….

Merci d’avance pour tes nouvelles réponses,

Dans notre précédent échange, tu parlais de la redondance rythmique de nombreuses productions électroniques, penses tu que le renouveau passe par une approche organique, comme l’ont fait les membres de Matmos avec leur bac à sable ou leur grattoirs à fromage ?

C’est marrant que tu prennes cet exemple, si je me souviens bien c’était les gars de Matmos qui géraient les textures et l’électronique dans un concert de Björk au Royal Albert Hall (à la sortie de Vespertine). A l’époque j’avais été frappé par l’inventivité de ces mecs, le coup du bac de glace pilée, les cartes à jouer, le micro frotté sur le dos d’un des gras… des idées terribles, originales, qui ont eveillé chez moi cet attrait pour les textures.
Et en particulier la dimension rythmique qu’elles peuvent donner.
C’est un esprit que j’ai modestement repris dans certains morceaux de l’album, par exemple 24/7 (d’ailleurs disponible  « for free » sur la compile JFX Bits # 3 de jarring). J’ai mélangé cette inspiration-là avec une autre venue d’outre-rhin, une approche initiée par Pole, qui consiste à reprendre et découper des craquements de vinyle.
Alors, pour enfin répondre à ta question (!), il y a une double idée là dedans, c’est à la fois le son de ces textures, et le rythme,  tu as raison.
L’approche organique est une idée parmi d’autres, est-ce que ça peut porter un renouveau, provisoirement sans doute, mais si on s’y mets tous, ça va se compromettre !!!
En l’occurrence ce qui m’intéresse c’est de diversifier les sons et les sources de rythme. C’est peut-être parce que je suis avant tout batteur, mais j’ai toujours été convaincu que tout est potentiellement source de rythme. Dans No Way Out, par exemple un oscillateur sur une basse me permet de souligner, voire compléter la section rythmique.
Une des facettes des musiques électroniques consiste à faire bouger les gens, avec du 4 to the floor bien basique mais qui percute, une autre consiste à donner ce que j’appelle des coups de massue (les rythmiques d’High Tone bien massives en sont un bon exemple) du « gros-son-qui-tabasse » en somme… Un autre, que j’évoquais avant, consiste à enrichir la musique par tous les moyens possibles, celui que j’ai choisi tourne autour du rythme.
Mais il n’y a pas, je crois, de recette miracle, et surtout pas de dogmatisme.

J’ai eu l’occasion de visionner un extrait de live sur RecMag, alors après avoir laisser faire le hasard pour la construction des neufs titres de l’album, comment as tu envisagé d’aborder la partie live, tu as vu le disque comme une inspiration ou une base de travail ?

Les deux. L’idée de départ pour la création de ce set live était de créer une « identité » visible. De fait, l’inspiration de l’album était évidente, je voulais à tout prix garder un lien avec le travail studio.
D’un autre côté beaucoup des éléments de l’album ne sont pas transposables en live, ou alors en prenant le risque d’en faire quelque chose de plus du tout intuitif. Et encore une fois en tant que musicien acoustique, la perspective d’un live act en solo ne m’intéressait absolument pas.

Donc le mélange des deux a donné l’idée de prendre les morceaux de l’album comme une base de travail pour une musique réellement collective, et en allant parfois plus à l’essentiel, quelque chose de plus pêchu, parfois en laissant d’autant plus de place à l’improvisation.
Du coup j’ai choisi d’inverser le concept de l’album, qui était de partir d’improvisations pour arriver à des morceaux cohérents. Notre travail a été de garder uniquement les éléments essentiels (samples, boucles, thèmes …) des morceaux choisis, et ensuite de construire à quatre une sorte d’excroissance…

Pour tes travaux futures pense tu conserver l’apport d’un clavier lors des phases d’enregistrement, est ce que la collaboration Michael restera de l’ordre de la prestation scénique ?

Je pense bien sûr faire appel à Bigmik pour participer à des morceaux studio, selon les opportunités et la démarche du moment. C’est de toute façon une richesse supplémentaire. A noter que nous avons déjà travaillé ensemble, sur un projet improvisations piano/machines il y a environ deux ans, duquel est né un morceau et plusieurs autres bases de travail. Une version spéciale de « scales » (avec en prime la participation « à distance du contrebassiste et producteur dannois Auguste Engkilde) est d’ailleurs disponible sur la compilation gratuite « clinical jazz » du très prolifique netlabel russe Clinical Archives.

Qui vivra verra du coup…

Quelle a été d’ailleurs la réaction du public, vis à vis de ta musique et quel à été le retour des gens qui t’ont découvert pour la première fois sur scène ?

Difficile à dire pour une première date. Des gens qui ont apprécié l’album m’ont dit que le fait d’avoir quelque chose de plus « efficace » sur scène était intéressant, sans trahir la musique du disque.
Globalement on a eu un super retour, les gens avaient l’air content, mais je ne peux pas en dire plus sans avoir fait d’autres dates…

Pour finir, avez vous mis en place avec le label une série de date et quand compte tu investir la capitale ?

Paris fera partie des étapes incontournables !
On devrait également rejouer à Lyon, etc…
L’idée n’est pas de faire des dizaines de dates, mais de faire en sorte qu’on joue si possible à chaque fois à des endroits propices à la musique et au buzz…
L’équipe du label travaille dessus actuellement, donc pas de pistes précises à te donner pour le moment, mais ça ne saurait tarder.

à très bientôt,

Williams …

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