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Hellfest 2011 – Chronique Live

Mesdames et messieurs, sous vos yeux ébahis et pour la première fois sur Adn Sound, le Hellfest vous sera chroniqué ! En effet, à Clisson le 17 juin dernier commençait le fameux festival des musiques extrêmes (de son petit nom le Hellfest). Ce festival qui a vu sa première édition réalisée en 2006 est l’héritier du FuryFest. Aujourd’hui devenu incontournable, le Hellfest programme chaque année des grands du metal et du rock tels qu’Apocalyptica, Alice in Chains, Korn ou encore Soulfly. L’édition 2011 était un peu particulière en cela qu’elle était annoncée comme étant la dernière à Clisson. L’organisation a donc mis les petits plats dans les grands et nous a présenté une programmation d’anthologie avec en tête d’affiche des noms comme Rob Zombie, In Flames, Iggy and the Stogges, Scorpions, Black Label Society, Apocalyptica, Opeth, Ozzy Osbourne.

Jour 1 – Vendredi 17 juin :

C’est donc en s’attendant à assister à des concerts inoubliables que Charlotte et moi-même sommes partis de la capitale à 7h du matin, survoltés comme jamais à l’idée de voir une bonne partie de nos idoles en 3 jours. C’est donc calmés par 4h de train que nous sommes arrivés à la gare de Clisson, accueilli par une grosse dizaine de gendarmes avec chiens. Passant ce détail et prenant notre courage à deux mains nous sommes partis sous le poids de nos sacs en direction du site du festival. Et c’est sans mal que nous y somme parvenus, la route étant tout indiquée par les impressionnants convois de festivaliers, faisant le trajet du supermarché d’à côté jusqu’au camping (tous chargés de bière). Une fois les bracelets magiques retirés, nous nous sommes empressés de planter la tente pour manquer le moins de concerts possible.

Le concert de Dagoba est le premier sur lequel nous sommes tombés. Groupe Marseillais à la renommée mondiale, les musiciens n’ont pas failli à leur réputation en nous offrant un show à la hauteur de nos attentes, incitant constamment le public à la pratique de gigantesques « circle pits » et autres « wall of death ». Une agréable surprise apportée par le groupe durant ce concert a été la participation d’une chanteuse « Lilly » qui a remplacé le chanteur le temps d’un morceau.

La tache suivante de la journée pour nous était d’attendre les japonais de Maximum The Hormone, profitant du concert d’Alter Bridge sur la scène voisine. La prestation donnée par Alter Bridge ayant était sensiblement inférieure à la qualité de leurs albums, c’est dans l’hystérie totale que MTH fut accueilli, les membres du groupe s’étant quelque peu fait attendre avant leur entrée sur scène. L’ambiance fut instantanément à son paroxysme, les japonais emportant leur public dès leur premier morceau (Buikikaesu) dans une furie sans pareille. Autant dire que les slams et les pogos furent légions durant leur set où le groupe a interprété bon nombre de leurs morceaux comme « What’s up people », « Maximum the hormone » ou «  rei rei rei rei ma ma ma ma », la batteuse essayant d’apprendre tant bien que mal une chorégraphie comme les japonais ont l’habitude de le faire en concert. Profitant d’un petit répit pour manger, c’est ensuite sur le légendaire groupe punk The Exploited, que nous avons commencé la soirée. Les membres du groupe nous ont de suite montrer qu’il n’avait rien perdu de leur énergie malgré leur longue carrière (débutée en 1979). Le seul bémol était que le public, composé en grande partie de fans, s’en ai retrouvé amoindrie et largement moins folle que pour les groupes précédents, ce qui est parfaitement compréhensible, le groupe offrant une qualité musicale bien au dessus du punk traditionnel. La soirée a alors repris aux alentours de 21h avec Iggy and the Stooges. The Stooges est connu pour être un groupe précurseur du punk, célèbre en grande partie pour avoir un chanteur excentrique au possible. Et ce groupe n’a pas non plus failli à sa réputation. Moins « punks à bière » que The Exploited, avec un style plus proche de « The Clash », Iggy and the Stooges a quand même gardé un grande part de folie sur scène notamment  grâce à Iggy Pop, complètement survolté sur scène. Et c’est enfin avec Rob Zombie que s’est terminée la journée pour nous. Le cinéaste/chanteur a su s’entourer pour cette soirée des plus grands noms du metal, avec à ses côtés John l’ancien guitariste de Marilyn Manson, Joey Jordison batteur mythique de Slipknot et Piggy D  ancien bassiste de Wednesday13. C’est ainsi que Rob Zombie a réussi à combler à lui seul les deux Main Stage du festival, nous donnant un show absolument gigantesque avec une mise en scène très travaillée. Nous avons eu droit à des jeux de lumière magnifiques, des estrades un peu partout sur la scène pour que les musiciens puissent bouger, des squelettes servant de micro et, cerise sur le gâteau pour bien des hommes, des strip-teaseuses qui ont dansé le temps d’une chanson sur « Living-dead girls ». Nous avons alors profité de cette note positive pour aller nous coucher après cette longue journée à la météo capricieuse et à la musique sur-présente.

Jour 2 – Samedi 18 juin :

Réveil à 8h, petite douche, et nous voilà sur le qui-vive devant la Main Stage, prêts à recevoir le premier groupe de la journée HeadCharger. C’est donc en force que la journée commence, certains festivaliers courant jusqu’à la scène pour ne pas en manquer un bout. Le groupe qui se veux être un mélange de heavy-metal et de rock’n’roll, a mis le feu dès le petit matin. La carrière de plus en plus fleurissante du groupe leur a permis d’avoir une quantité non négligeable de spectateurs étant donné l’heure matinale et les conditions de fin de soirée en festival. Le groupe suivant sur notre liste était Crucified Barbara, groupe de heavy metal entièrement féminin qui a su mettre la pêche à pas mal de monde avec un show presque digne d’Iron Maiden en terme de jeu de scène. Le public du Hellfest étant composé à 80% d’homme, le problème était la sur-abondance d’appareils photo lors de la prestation, ce qui a entrainé une baisse de tension au sein du public.

Après une petite pause sonore bien méritée (car il n’y a pas, même loin dans le camping, d’endroit silencieux) , nous somme tombés par hasard sur le groupe de hardcore/hip-hop Autralien « Deez Nuts ». Groupe qui fut une excellente surprise. Dans la plus petite scène du Hellfest, la Terrorizer Tent, l’ambiance battait son plein et le public était déchaîné. D’une qualité musicale certaine Deez Nuts s’est aussi différencié par son mélange son style original et motivant, ce qui fut fort plaisant dans un festival ou la programmation était plutôt axée hard rock et heavy metal. Nous nous sommes ensuite un peu attardés dans la petite scène le temps d’assister au concert de Shai Hulud. Le groupe de New-Yorkais n’a pas une musique qui donne dans l’originalité, du hardcore entendu et re-entendu mais l’ambiance était là et le public s’est laisser emporté par ce plaisir simple dans de furieux pogos. Ne restant tout de même pas jusqu’à la fin, c’est vers la scène Rockhard Tent que notre choix s’est porté, et c’est avec plaisir que j’ai découvert le groupe de folk-metal léton Skyforger. Malheureusement trop éloignés du devant de la scène pour connaître l’ambiance au coeur de la fosse, une grande qualité musicale parvenait jusqu’à l’endroit où nous devions nous tenir pour cause de salle comble. Le mélange de musique folk des balkans avec du métal très brutal, fut plutôt bien rendu ,et c’est avec un folle envie de danser que nous avons quitté la scène à la fin du concert.

Retour ensuite à la Terrorizer Tent afin d’assister au live de Comeback Kid, groupe de hardcore Canadien à la renommée mondiale et grandissante. Étant arrivés assez tôt, nous avons pu rester au coeur de l’action et nous ne l’avons pas regretté. C’était un show extrêmement bien bâti qui nous été présenté, et avec un public jouant le jeu, l’ambiance était au rendez-vous, tout le monde dansant et pogotant joyeusement. Et ainsi la journée se termina pour nous avec un des groupes les plus attendus de la journée, Black Label Society. Le groupe de heavy metal qui nous vient tout droit du sud des Etats-Unis, a su récompenser ses fans présents en masse avec un interprétation irréprochable de leurs titres.

Jour 3 – Dimanche 19 juin :

Réveil, 8h, plus dur cette fois après deux jours déjà bien remplis. Mais c’est le coeur vaillant qu’à 10 h nous étions devant la main stage attendant Audrey Horne. Le groupe post-grunge norvégien qui m’était jusqu’alors inconnu fut une agréable surprise de bon matin. Bien que le public se soit moins rué vers la scène pour les accueillir que pour HeadCharger, les norvégiens ne le méritaient pas moins. Malgré leur déception de jouer aussi tôt ils nous on offert une prestation énergique, et profitant du public réduit le chanteur s’est approché de la fosse pour chanter parmi les lève-tôt. Aussitôt le concert fini nous nous somme rués vers la fameuse Terrorizer Tent pour profiter des dernières minutes du groupe de post-core Morne. Musique atmosphérique et brutale à la fois, les deux morceaux que j’ai pu entendre furent un pur bonheur. Direction ensuite la Rockhard Tent qui accueillait Impureza. Le groupe étant annoncé comme du flamenco/death-metal c’est avec curiosité et engouement qu’on s’est approché de la scène, mais ce qui nous paraissait être novateur et intéressant s’est retrouvé être un death-metal fouilli qui n’avait rien de flamenco.

Après cette déception, c’est sans empressement que nous nous somme dirigés vers les Main Stage, généralement trop bondées pour être appréciables. Avec étonnement, nous nous somme retrouvés devant Zuul FX. Ce groupe de métal parisien s’est trouvé être pour moi une révélation. Brutal mais sans assourdir, ils ont su trouver des rythmique originales, le tout sans oublier de mettre l’ambiance. C’est donc le sourire aux lèvres que nous avons changé de Main Stage, prêts à recevoir un show sans pareil d’un groupe légendaire du folk métal, Turisas. Et ce fut encore un grande déception, malgré une mise en scène très travaillée (costumes médiévaux et visages peints) la qualité musicale n’était pas vraiment au rendez-vous. Les mélodies creuses, le manque total d’originalité mélangé aux problèmes techniques (au niveau du micro du chanteur) auront fait que nous ne sommes pas rester plus de deux morceaux.

Après une petite pause, c’est à la Terrorizer Tent que nous nous rendons encore, afin d’écouter les mélodies envoutantes du groupe de post-core The Ocean. Irréprochable d’un point de vue musical nous ne sommes quand même pas rester jusqu’à la fin du show, la musique atmosphérique n’étant pas ce qu’il a de plus entrainant à écouter en festival. Ne sachant quoi voir ensuite, c’est sous la RockHard Tent que nous nous somme dirigés, et ce fut encore une bonne surprise. Le groupe de folk-metal russe Arkona venait d’entamer son concert et il y avait tant de monde qu’il m’était impossible d’entrer sous la tente pour apercevoir la scène. Du coup aucune idée de l’ambiance ou le jeu scénique mais un rendu musical impressionnant avec une chanteuse qui passait d’une voix claire à saturée en un instant. Le dernier groupe que j’ai choisi de voir avant mon départ de Clisson était Orphaned Land. D’origine israélienne, le groupe a parfaitement réussi à mêler la musique orientale de son pays et le metal. Très agréable à entendre, le mélange entre orient et metal ne s’est pas senti que dans la musique. Le groupe a fait venir pour l’occasion une danseuse en habit « traditionnel », qui a interprété une danse qui avait tout de la danse du ventre habituelle mais en plus rapide. Ce qui pour le coup s’est révélé déstabilisant au premier abord mais parfaitement adapté à la musique du groupe. C’est donc sur cette note éxotique que je suis rentré direction la capitale, exténué.

En résumé, le Hellfest Open Air 2011 avait une programmation faite pour plaire au plus grand monde mais sans délaisser les groupe montants ou un peu plus marginaux. Le gros regret sera que les soirées étaient monopolisées par les grands classiques qui attirent a mon goût trop de monde pour pouvoir les apprécier réellement. C’est donc sans regret que j’ai passé le plus clair de mon temps sur les plus petites scènes, et je conseille à ceux qui aiment la proximité avec les groupes de faire de même. Bien sûr, on peut attribuer la programmation très tout public et conventionnelle au fait que beaucoup pensaient que se serait la dernière édition à Clisson, et que par conséquent elle devait être mémorable. Par ailleurs, pour la prochaine édition les accords seraient apparemment signés et le Hellfest se déroulera sur les champs d’à côté, ce qui est une très bonne nouvelle pour la scène métal francaise. Longue vie au Hellfest !

Crédits Photos : Charlotte Noailles

7 réponses sur « Hellfest 2011 – Chronique Live »

C’était Ginger Fish, ex Marilyn Manson, le batteur de Rob Zombie, et non pas Jordison…
Excellent article hormis cette coquille !

Excellent article en effet ! Bonne restitution de l’ambiance et des perles du festival.

Merci collègue !

Hey Charlotte,

alors je t’ai pas vu là bas :s je vois que le fest était bon de ton côté, c’est super !!
A bientôt !!
ps : au fait la chanteuse pendant Dagoba c’est Nelly 😉

Désoler pour la petite erreur, j’ai pris ce qu’il y avait sur la brochure du Hellfest ^^’ je ferais plus attention à l’avenir

Hey Leslie !

Oui on a pas eu le temps de voir tout le monde. Déjà pour voir trois personnes ça nous a pris deux jours =) Chacun étant en train de tirer le portrait à un tel tandis que nous étions sur une autre scène, alors que d’autres interviewer des groupes… Rires, on a fini par se voir mais après on avait plus de batterie. C’est dommage du coup mais je te dis à bientôt ! Faut qu’on se fasse un concert sur Paris prochainement !

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