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Giovanni Ceccarelli Trio – Meteores

Quand on voit le nombre de pop-stars à moitié nues vendant des millions d’albums, on regrette vraiment que certains artistes ne soient pas plus connus. C’est le cas de Giovanni Ceccarelli. Mélange de Paolo Conte, Yaron Herman et Avishai Cohen, le pianiste a sorti le mi mai Meteores, un album tout en finesse.

Accompagné par le bassiste Ferruccio Spinetti et l’excellent batteur Francesco Petreni, Giovanni Ceccarelli signe ici 12 titres sensibles. Le genre de morceaux murmurés à notre oreille, doux, langoureux, amoureux, parfois mélancoliques. D’ailleurs, Ti odio, variation du morceau The ever changing sky, susurre au sens propre du terme. Fausto Mesolella y récite en italien un poème d’amour et de haine : « Moi je peux seulement la suivre le long d’une rue, regarder ses formes qui s’éloignent. Je te hais… maudit ciel de Paris ».

L’ensemble des compositions et hommages à la musique brésilienne (Oceano et Chega de Saudade) manque malheureusement d’originalité. Très beau, agréable et douce évasion, Ceccarelli n’invente tout de même pas grand-chose sur Meteores. Un morceau éponyme n’est jamais choisi par hasard sur un album. Et pourtant, la mélodie de Meteores, même si elle est très jolie, n’est pas vraiment inattendue.

Même si on peut lui reprocher un certain manque d’inventivité sur les compositions, Ceccarelli nous emmène dans son univers peuplé de météores : la tête dans les nuages, dans le ciel changeant de Paris ou sous le soleil d’Italie. Le petit plus à découvrir, c’est la reprise de Chameleon d’Herbie Hancock, anciennement pianiste de Miles Davis. Guitare électrique, pédale wha-wha pour basse et ambiance expérimentale pour terminer l’album sur un énorme challenge : un bon présage pour le prochain.

Chronique réalisée par Clémence Meunier

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