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Festival Rock en Seine 2013 – Jour 2


Et c’est parti pour un deuxième jour des Rock en Seine, après un premier jour riche et une (trop) courte nuit. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça démarre bien ! Dès le premier concert, une découverte, un coup de cœur : In The Valley Below. Déjà, le duo Angela Gail – Jeffrey Jacob a un charme fou. Leurs vêtements rétro (et il faut le dire, l’allure très élégante de la chanteuse) leur confère une aura toute particulière. Rajoutez à ça une complicité assez folle entre les deux, et vos yeux sont scotchés pendant tout le set. Mais ce ne serait peut-être pas suffisant si la musique ne suivait pas : leur pop-folk rêveuse nous a laissé sans voix… Et ravis.

On ne peut pas en dire autant d’Eugene McGuinness. Pas assez de voix, pas assez d’énergie, pas assez d’animation. Bref, on s’est ennuyé ferme. Et plutôt que de s’endormir dans un coin, changement de scène, on est allé écouter un peu de rock chez les JC Satan.

On voulait du changement, on en a eu ! Clope au bec, Jack Daniels dans le gobelet, les Bordelais de JC Satan ont intégré tous les codes du rock… Et les recrachent rageusement au public, pour un concert jubilatoire et énergique. La chanteuse donne tout ce qu’elle a, la bassiste a provoqué pas mal d’émois dans la gente masculine, les musiciens se bourrent la gueule au whisky en envoyant un rock gras, crado et bougrement efficace. Ca décomplexe du headbang.


Décidemment, cette programmation des Rock en Seine aime jouer aux montagnes russes avec nos petites oreilles. Après les deux claques –très différentes– d’In The Valley Below et de JC Satan, retour à l’ennui avec La Femme. Je n’ai jamais aimé La Femme. Attitude sur-jouée, musique et textes sans grand intérêt, look trop travaillé, obligation sociale de dire « Oh mon Dieu, quelle bonheur cette version d’Anti-Taxi »… Désolée, mais pas pour moi.

Les Black Rebel Motorcycle Cub savent ce qu’ils font, même si leur live était sans grande surprise. Les BRMC ont enchaîné leurs titres les plus connus comme Ain’t No Easy Way (et ça c’est cool). La batteuse Leah Shapiro est à fond dedans, perdu dans ses cheveux, tandis que les garçons reste très pro et impassibles. Efficace.

Petit moment planète des singes avec Kid Noize. Toujours aussi mystérieux, le belge nous a baladé entre dub et sons plus groovy. Le tout dans une ambiance pas si posée que ça.


Nine Inch Nails
… Un des concerts les plus attendus du week-end. Et, franchement, le meilleur. Trent Reznor n’a pas perdu un poil de son charisme, oscillant entre vieux morceaux et nouveaux titres de l’album Hesitation Marks. La scénographie était ultra impressionnante: si le live a commencé de manière plutôt classique, au bout de 4 titres de grands panneaux lumineux ont été installés sur scène. Pile au moment du mythique Closer. Dès les premières paroles de la chanson culte, la tête géante de Trent apparaît en blanc sur fond rouge, lumineuse et avec une impression de relief. Etrange mais attirante, à l’image de la chanson. Sur Terrible Lie, une colère sourde ne demande qu’à éclater… Et pourtant, le live se terminera en douceur et en émotion (palpable) avec Hurt en rappel. A voir et à revoir.

Entre le film de la Blogothèque, le clip à Versailles et la sortie en grande pompe de Bankrupt!, leur sixième album, Phoenix commence rapidement à me gaver. Donc pendant que Michela shootait les Versaillais, j’ai rejoins la foule (étonnamment nombreuse) de la scène Pression Live pour aller voir Fauve.


Oui oui, Fauve. Aujourd’hui, c’est mal vu d’aimer ce groupe, alors qu’à la sortie de leur premier clip Les Nuits Fauve, ils étaient LE groupe à suivre. Passons. Je me suis donc installée à la terrasse de la scène Pression Live, à côté de deux personnes qui ont passé les 20 minutes précédentes à casser du sucre sur le dos du groupe.
Déjà, les membres de Fauve Corp. ont l’air sympathique. Tout au long du concert, le chanteur n’a pas cessé de répéter « Merci d’être là, c’est trop classe », « ça peut paraître ‘cul-cul’ mais on est super ému, c’est le dernier concert de l’année, il y a un an on était rien » ou « vous auriez pu aller voir Phoenix, on ne vous en aurait pas voulu! ». Choupi. Et puis c’est un des seuls de la journée (du festival?) à remercier longuement les techniciens et ingé son.
Avec son tee-shirt Stupeflip, il avait l’air de se rassurer en multipliant les aller-retours sur la scène (un peu trop systématiques). Mais son souffle tient, son énergie aussi. Les titres de l’album s’enchaînent, de Blizzard à  Saint-Anne. Seul petit bémol, ils ont décidé de projeter des vidéos sur une bâche géante en fond de scène… Du coup, depuis la fosse, le show ressemblait plus à un théâtre d’ombres qu’à un concert. Mais qu’importe, ces quelques petits ajustements à faire n’enlève rien à la qualité de la prestation. Un beau moment, émouvant et prenant.

Crédits photo: Michela Cuccagna

On voulait du changement, on en a eu ! Clope au bec, Jack Daniels dans le gobelet, les Bordelais de JC Satan ont intégré tous les codes du rock… Et les recrachent rageusement au public, pour un concert jubilatoire et énergique. La chanteuse donne tout ce qu’elle a, la bassiste a provoqué pas mal d’émois dans la gente masculine, les musiciens se bourrent la gueule au whisky en envoyant un rock gras, crado et bougrement efficace. Ca décomplexe du headbang.

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